Monet – Christoph Heinrich

Note : 10/10

Quatrième de couverture :

Surnommé le «Prince des impressionnistes», Claude Monet (1840-1926) bouleverse les attentes à l’égard de la peinture sur toile. Défiant des conventions vieilles de plusieurs siècles, Monet ne cherchait pas seulement à rendre compte de la réalité, mais de l’acte de perception en lui-même. Installé en plein air, à coups de brosse rapides et impétueux, il explora la manière dont les jeux de lumière modifiaient les teintes, les motifs, les contours, et dont ces impressions visuelles étaient perçues par l’œil.

L’intérêt de Monet pour cet espace «entre le sujet et l’artiste» englobe la nature éphémère de chaque image que nous voyons. Qu’il s’agisse de sa célèbre série des nymphéas, de ses peupliers, de ses meules de foin ou de sa cathédrale de Rouen, il revient aux mêmes sujets au fil des saisons, des variations météorologiques, à différentes heures de la journée, pour saisir la mutabilité constante de notre environnement visuel.

Ce livre présente l’essence d’un artiste dont l’œuvre, réflexion simultanée sur la raison d’être d’un tableau et sur le temps qui passe, a irrévocablement transformé l’histoire de l’art.

« Claude Monet est le peintre de la lumière du jour, du ciel, de la neige, des nuages se reflétant dans l’eau. Le premier, il a peint des tableaux presque entièrement blancs. Tout au long de sa vie, jusque dans ses dernières toiles, les nymphéas, il a ajouté du blanc à ses couleurs, chassant de sa peinture les tonalités éteintes qui, dans cette nature morte, dominent encore. Monet est le peintre de la lumière. »

Mon avis :

Je poursuis ma quête à la découverte des impressionnistes dans la Petite Collection 2.0 des éditions Taschen. Après m’être intéressée à Cézanne et Manet, place au maître (selon moi) Claude Monet.

Dans cette biographie illustrée de près de cent pages, Christoph Heinrich revient sur les moments clés de la carrière du peintre français, son entourage artistique, sa vie de famille et ses plus grands succès. Une plongée au cœur du travail de Monet.

Depuis toujours, il est mon favori. Du plus loin que je m’en souvienne, c’est celui que j’ai toujours connu. Peut-être parce qu’un gros volume sur ses nymphéas trônait fièrement dans la bibliothèque familiale. Giverny, la Normandie, les nénuphars, j’ai toujours été particulièrement sensible à l’univers de Claude Monet. Ces couleurs, ces tons, ces costumes et ces paysages me touchent, et réveillent en moi des émotions que je ne saurais justifier. La subjectivité de l’art, me direz-vous…

Quel délice donc de me plonger dans ce court ouvrage ! L’auteur, contrairement à d’autres chez Taschen, ne s’étend pas sur l’enfance et l’éducation de Claude Monet. Possiblement parce qu’elles n’ont pas eu de rôle majeur dans sa façon de peindre ensuite. Ce parisien de naissance, parti vivre au Havre avec sa famille, a croisé sur sa route Eugène Boudin, avec qui il a peint le motif au début de sa carrière.

Puis, l’artiste va rencontrer Pissarro, Renoir, Sisley ou encore Bazille. Les impressionnistes se forment petit à petit et se font un nom. Claude Monet sera confronté longtemps à des problèmes d’argent, le succès arrivant tardivement. Il peindra ses célèbres séries : la cathédrale de Rouen, les meules et bien sûr ses nymphéas. Son jardin à Giverny, aujourd’hui mondialement connu et ouvert au public, sera sa dernière demeure. Jusqu’à la fin, le peintre y passera des heures folles à retoucher ses tableaux.

J’ai refermé ce livre en étant sûre d’y revenir dans quelques années. Que vous découvriez Claude Monet pour la première fois, ou que vous vouliez vous replonger dans ses plus belles œuvres, cet album est pour vous !