Vie de David Hockney, Catherine Cusset : Mon avis
Quatrième de couverture :
Né en 1937 dans une petite ville du nord de l’Angleterre, David Hockney a dû se battre pour devenir un artiste. Il a vécu entre Londres et Los Angeles, traversé les années sida et secoué le monde de l’art avec une vitalité et une liberté que n’ont entamées ni les chagrins amoureux, ni la maladie, ni les conflits, ni le deuil.
Une vie haute en couleurs.
Lors de ma visite de l’exposition consacrée au peintre anglais à l’Orangerie*, je suis ressortie de la librairie du musée avec Vie de David Hockney de Catherine Cusset. Ce roman m’avait été recommandé par Guillaume lors d’un précédent petit déjeuner littéraire.
L’écrivaine prévient en introduction de son livre. Elle raconte David Hockney par passion, sans l’avoir jamais rencontré. Elle cite des faits avérés, trouvés lors de ses recherches. Les dialogues, les sentiments, les émotions, Catherine Cusset les a imaginés. En cela, son texte est un roman et non une biographie. Elle ne dresse pas le portrait d’un œuvre, mais, comme son titre l’indique, la vie du peintre.
C’est dans l’enfance de David, au début des années 40, au sein de sa famille végétarienne, que le récit démarre. Catherine Cusset remonte à la genèse de l’artiste, avant la peinture, les hommes, les voyages. A 24 ans, David Hockney part à New York et c’est là que tout s’amorce.
« Peut-être n’éprouverait-il plus jamais de passion comme celle qu’il avait sentie pour Peter, peut-être n’y aurait-il plus d’union parfaite, mais il restait la perfection de l’amitié, la beauté des cyprès sur les collines et la joie que donnait le travail. Et s’il oubliait Peter, s’il réussissait à vivre sans lui, ce dernier ne reviendrait-il pas ? Personne n’était attiré par la tristesse et la mélancolie. Mais par la gaieté, la force, le bonheur, oui.»
Le jeune homme se fait un nom, il multiplie les succès, et les conquêtes. Peter, Gregory, Ian, l’auteure évoque les différentes histoires d’amour du peintre, mais aussi ses nombreuses amitiés. Dans le milieu homosexuel qu’il côtoie, David Hockney traverse les années SIDA et subit la perte de plusieurs amis.
C’est un passionné de nouvelles techniques et technologies que Catherine Cusset nous décrit. Un fan inconditionnel du soleil de Californie et un homme qui semble immortel, après avoir survécu à deux infarctus. Nous découvrons le peintre des piscines, de la nature, des portraits, des arbres à toutes les saisons. Ne vous attendez pas à une étude poussée de ses tableaux, ni à une analyse profonde de l’évolution de son travail. Là n’est pas l’objet de cet ouvrage.
Si j’ai aimé apprendre sur l’artiste, j’espérais adhérer davantage au style et à la plume de l’écrivaine. Des dialogues intégrés aux descriptions et l’énumération d’évènements m’ont parfois ennuyée. Pourtant habituée aux romans sur l’art, j’ai été moins conquise que je ne l’imaginais. Vie de David Hockney offre néanmoins une belle première approche dans l’univers du peintre.
Vous connaissez le travail de cet artiste ?