Triangle isocèle – Elena Balzamo
Note : 6.5/10
Quatrième de couverture :
Ayant grandi dans un pays communiste, l’auteur, fascinée par l’endoctrinement idéologique qui a marqué la génération de ses parents, cherche à en comprendre les mécanismes: comment s’opère-t-il? Existe-t-il des antidotes? De la Sibérie orientale à la Côte d’Azur, en passant par la Crimée et la Scandinavie, Elena Balzamo raconte son propre parcours et celui de quelques personnes croisées au gré de ses lectures, recherches ou souvenirs. Un itinéraire zigzaguant doublé d’un voyage dans le temps, qui tantôt la ramène à l’époque de ses études à Moscou, tantôt la projette dans le passé de ses personnages. Avec, comme fil conducteur, la littérature, meilleur moyen de s’orienter dans son territoire intérieur, un vaste triangle isocèle qui s’étend de l’Atlantique à l’Oural.
Mon avis :
J’ai reçu le récit d’Elena Balzamo, Triangle isocèle, par l’agence Et Tuttiquanti et je les en remercie. Le livre est paru en janvier aux éditions Marie Barbier.
Avec ce témoignage, l’auteure nous embarque dans sa jeunesse à Moscou, puis dans sa vie d’adulte en France et s’interroge notamment sur le communisme, les causes de l’endoctrinement et clame son amour pour la littérature.
« Récemment, je me suis rendu compte d’un fait étrange: j’ai beau être née et avoir grandi dans un pays communiste, les membres du Parti que j’ai connus se comptent sur les doigts d’une main. »
Je ressors de cette lecture avec un avis mitigé, partagée entre l’admiration pour le parcours de l’auteure et un questionnement sur les raisons de l’écriture de ce livre. Elena Balzamo se déclare « femme de lettres » et elle le prouve avec ces lignes. J’ai été impressionnée par la qualité d’écriture de ce récit, par sa connaissance de la littérature, notamment dans la dernière partie du livre. J’ai particulièrement aimé ces passages. La plume de l’écrivaine m’a fait penser par moment à celle de l’italienne Elena Ferrante, surtout lorsqu’elle nous conte sa rencontre avec une camarade de classe, Marina. J’ai retrouvé la musique de L’amie prodigieuse, pour mon plus grand plaisir.
En revanche, j’ai été beaucoup moins embarquée par toute la partie politique du livre. Je ne suis pas une spécialiste du communisme, encore moins de l’Histoire de l’URSS, et les digressions apportées au récit m’ont empêchées de suivre le fil. Elena Balzamo s’est intéressée au parcours du père de sa camarade de classe, au passé obscur, et cherche à comprendre la vérité sur son intervention à La Havane et en Colombie, auprès des FARC. Je dois avouer que cette partie m’a moins captivé.
L’auteure signe un ouvrage dédié selon moi aux passionnés d’histoire et de politique. Dites-moi ci-dessous si vous l’avez lu et ce que vous en avez pensé 😉