Tout le bleu du ciel – Mélissa Da Costa
Note : 9/10
Quatrième de couverture :
Petiteannonce.fr : Émile, 26 ans, condamné à une espérance de vie de deux ans par un Alzheimer précoce, souhaite prendre le large pour un ultime voyage. Recherche compagnon(ne) pour partager avec moi ce dernier périple.
Émile a décidé de fuir l’hôpital, la compassion de sa famille et de ses amis. À son propre étonnement, il reçoit une réponse à cette annonce. Trois jours plus tard, avec le camping-car acheté secrètement, il retrouve Joanne, une jeune femme, qui a pour seul bagage un sac à dos, un grand chapeau noir, et aucune explication sur sa présence. Ainsi commence un voyage stupéfiant de beauté. À chaque détour de ce périple naît, à travers la rencontre avec les autres et la découverte de soi, la joie, la peur, l’amitié, l’amour qui peu à peu percent la carapace de douleurs d’Émile.
Une écriture vive et alerte, des dialogues impeccables, des personnages justes et attachants qui nous emportent jusqu’à un dénouement inattendu, chargé d’émotions.
On ne sort pas intact de ce récit magnifique, mené de main de maître par Mélissa Da Costa, une jeune auteure de 28 ans, qui a toujours écrit et publie là son premier roman.
« Jeune homme de 26 ans, condamné par un Alzheimer précoce, souhaite prendre le large pour un ultime voyage. Recherche compagnon(ne) d’aventure pour partager avec moi ce dernier périple. Départ : dès que possible. Durée du voyage : 2 ans maximum (selon estimation des médecins). »
Mon avis :
J’ai reçu Tout le bleu du ciel de Mélissa Da Costa dans le cadre d’un service presse avec les éditions Carnets Nord. Je les en remercie.
La jeune auteure publie avec Tout le bleu du ciel son premier roman. Un long récit de 650 pages sur un thème fort : la maladie d’Alzheimer. L’écrivaine sensibilise d’autant plus ses lecteurs qu’elle nous décrit l’histoire d’Emile, 26 ans, touché par cette maladie incurable et qui n’a devant lui plus que deux ans à vivre… Le jeune homme a alors une idée pour profiter au maximum de ces derniers mois : partir sur les routes pour voyager dans le Sud de la France, et pourquoi pas, accompagné de quelqu’un…
Le roman de Mélissa Da Costa démarre très fort : il s’ouvre sur le passage cité plus haut en italique. En quelques lignes, le lecteur est touché en plein cœur par ce drame terrible. Il devine qu’il va avoir droit à un texte bouleversant et en même temps, ce premier paragraphe dégage des ondes positives. Emile va mourir, il en est conscient, mais il a encore un beau projet à réaliser avant de partir.
Le voyage a lieu, accompagné de Joanne, une jeune âme sensible et repliée sur elle-même au début du roman. Au fil de la lecture, les digressions utilisées par l’auteure nous apprennent le passé des deux personnages et les rendent de plus en plus attachants. Leur périple va être l’occasion de faire de belles rencontres et les paysages traversés font voyager le lecteur.
Mélissa Da Costa ne nous épargne rien : elle évoque le deuil, la perte d’un proche, l’oubli ou encore l’autisme. Même si le thème principal du livre reste la maladie, l’écrivaine nous offre un récit profond et aussi positif avec des sujets plus variés : le goût pour la nature, les voyages, l’écologie, l’entraide, le partage, le soutien.
Tout le bleu du ciel est un roman poignant, touchant et triste mais aussi plein de belles valeurs. Le mouchoir n’est jamais très loin mais le livre se referme avec le sourire aux lèvres. Je vous le recommande !