Au sud de la frontière, à l’ouest du soleil – Haruki Murakami
Quatrième de couverture :
Hajime est un homme accompli, père de famille et heureux propriétaire d’un club de jazz à Tokyo. Lorsqu’un beau jour son amour d’enfance, Shimamoto-san, surgit dans son bar. Les retrouvailles avec cette femme insaisissable, qui n’apparaît que les jours de pluie, plongent Hajime dans l’abîme d’une quête obsédante, contre la course du temps et des sentiments…
Mon avis :
La vie, la vraie.
J’ai lu Au sud de la frontière, à l’ouest du soleil dans le cadre d’une lecture commune avec Clarine . J’avais très envie de tenter cette expérience et je voulais aussi découvrir la plume d’Haruki Murakami. Il se trouve que justement, Clarine avait ce livre dans sa pile à lire, le choix a donc été vite fait. 😉
Dès les premières lignes, j’ai eu l’impression de lire un livre de David Foenkinos. Des personnages vrais, sensibles, perdus aussi. Et puis, une histoire d’amour comme thème principal. Au début, tout va pour le mieux, le personnage principal est heureux, a une situation stable, une famille, des amis… Jusqu’à ce qu’un élément vienne tout basculer et l’oblige à se demander si c’est vraiment cela le bonheur.
Je me suis vite attachée à Hajime, l’auteur en fait une personne intelligente, avec des convictions, des valeurs, et c’est ce qui m’a ensuite fait comprendre ses fêlures. Son comportement, son envie de tout abandonner, peut amener le lecteur à le détester mais ce n’a pas été le cas pour moi. Ses sentiments sont bien décrits par Murakami, on comprend ses blessures et on se demande s’il va finalement oser tout quitter.
J’ai aussi aimé le personnage de la femme d’Hajime. Douce, compréhensive, philosophe. Elle donne un regard différent sur cette histoire et cela apporte beaucoup au roman. Encore une fois, je pense que certains lecteurs peuvent ne pas accrocher, la trouver fade, sans personnalité, mais de mon côté cela ne m’a pas dérangé. Je pense que chaque lecteur peut se retrouver dans un des personnages du récit. Hajime, sa femme ou l’amour d’enfance, Shimamoto-san. C’est la force du livre. Nous avons trois visions différentes, trois points de vue face à la folie, le déraisonnement, l’envie d’ailleurs.
J’ai trouvé l’écriture d’Haruki Murakami intéressante et parfois poétique. Je me plongerais volontiers dans un autre de ses livres. En revanche, j’avoue que le thème choisi n’a pour moi rien de transcendant et que j’ai été quelque peu déçue par la fin de l’histoire. Je m’attendais à quelque chose de grandiose… c’est tombé « plat ».
Si vous êtes intéressé de savoir ce qu’en a pensé Clarine, je vous invite à aller lire sa chronique . J’ai adoré partager avec elle au fil des pages et je tenterais de nouvelles expériences de lecture commune dès que j’en aurai l’occasion !