Soumission – Michel Houellebecq
Quatrième de couverture :
Dans une France assez proche de la nôtre, un homme s’engage dans la carrière universitaire. Peu motivé par l’enseignement, il s’attend à une vie ennuyeuse mais calme, protégée des grands drames historiques. Cependant les forces en jeu dans le pays ont fissuré le système politique jusqu’à provoquer son effondrement. Cette implosion sans soubresauts, sans vraie révolution, se développe comme un mauvais rêve.
Le talent de l’auteur, sa force visionnaire nous entraînent sur un terrain ambigu et glissant ; son regard sur notre civilisation vieillissante fait coexister dans ce roman les intuitions politiques, les effets comiques, une mélancolie fataliste.
Ce livre est une saisissante fable politique et morale.
Mon avis :
Je me souviens avoir vu et lu de nombreuses interviews de Michel Houellebecq à la sortie de Soumission, beaucoup d’avis positifs et négatifs sur ce livre, je me rappelle d’une certaine polémique à son sujet. Tout cela m’avait laissé perplexe et ne m’avait pas donné envie de le lire. En en parlant avec une collègue, celle-ci m’a donné envie de le découvrir, me disant qu’elle avait adoré, mais qu’elle était incapable de me dire pourquoi.
Je me suis donc à mon tour lancé. Je ressors de cette lecture encore plus perplexe que je ne l’étais. Beaucoup de choses m’ont dérangées dans ce roman. J’ai apprécié la qualité d’écriture de l’auteur (bien qu’il abuse à mon sens des parenthèses !) mais le fond de l’histoire ne m’a pas plu.
Nous suivons les « aventures » de François, professeur à la Sorbonne, d’une quarantaine d’années. Nous sommes en 2022, à l’approche d’une élection présidentielle qui va opposer le Front National et la Fraternité musulmane, parti politique inventé par l’auteur.
Je ne comprends pas bien où Michel Houellebecq a voulu nous emmener dans ce livre. Dans la première partie, le narrateur nous raconte ses années universitaires, l’écriture de sa thèse sur l’écrivain Joris-Karl Huysmans, la relation avec ses collègues à la Sorbonne. Puis, il commence à évoquer les tensions en France suite au climat politique compliqué et inédit. Enfin, nous avons le droit à toute une partie sur sa relation amoureuse (et sexuelle) avec l’une de ses jeunes étudiantes. J’ai trouvé le récit extrêmement décousu et sans réelle corrélation entre les différents thèmes abordés.
Je pense que le personnage principal manque de caractère, de sentiments, je ne me suis pas du tout attaché à lui et cela m’a beaucoup manqué pour entrer dans l’histoire. Il nous raconte ce qu’il voit autour de lui en France dans cette ambiance tendue, sans jamais exprimer son ressenti personnel. Cela n’a pas fonctionné avec moi… 🙁
Après cet « échec », je ne suis pas vraiment tentée d’en savoir plus sur Michel Houellebecq. Peut-être avez-vous de bons conseils à me laisser en commentaire pour me faire changer d’avis ? 🙂