Seras-tu là? – Guillaume Musso
Quatrième de couverture :
Et si on nous donnait la chance de revenir en arrière ?
-Papa ?
-Non, Elliott, je ne suis pas ton père.
-Alors, qui êtes-vous ?
L’homme me posa la main sur l’épaule. Une lueur familière brilla dans ses yeux. Il sembla hésiter quelques secondes avant de répondre :
-Je suis toi, Elliott…
Je reculai d’un pas avant de me figer sur place, comme foudroyé. L’homme termina sa phrase :
-Je suis toi, dans trente ans.
Qui n’a jamais souhaité pouvoir remonter le temps ? Pour réécrire sa vie et changer son destin ?
Mon avis :
Par où commencer… Mon premier Guillaume Musso, j’ai adoré. Mon deuxième, j’ai aimé. Mon troisième, j’ai apprécié… J’en suis à mon septième Guillaume Musso et j’avoue que je me lasse réellement. Pourquoi continuer alors ? C’est un livre que j’ai eu à prêter alors ça ne se refuse pas 🙂
Le succès de Guillaume Musso est dû je pense à une bonne mécanique bien rôdée : du suspense, une histoire d’amour et une écriture simple qui permet une lecture très rapide. Le problème c’est que c’est toujours la même chose : un homme d’une trentaine d’années, vivant aux Etats-Unis, une histoire d’amour naissante ou compliquée et une intrigue qui se joue très souvent dans le temps. Guillaume Musso aime nous plonger dans les années 1970, 1980.
Seras-tu là ? n’échappe pas à la règle. Le personnage principal, Elliott a 60 ans en 2006 et va faire des allers et venus dans son propre passé en 1976 lorsqu’il avait 30 ans. Je ne vous raconte pas l’intrigue ici pour ne pas spoiler mais je trouve que ça manque réellement de surprise. On comprend trés vite ce qu’il va se passer. Dans un chapitre, on se trouve avec le Elliott de 30 ans en 1976, et dans le suivant, avec le Elliott actuel, de 60 ans et ainsi de suite. Et puis, Guillaume Musso veut faire des notes d’humour, en écrivant par exemple que le personnage de 1976 voit le téléphone portable de son double sonné et sursaute en se demandant quel est cet objet bizarre. Ou lorsqu’il entend le groupe U2 chanter et qu’il se dit que ce n’est pas de la bonne musique, et que ça ne marchera jamais… Le livre est rempli de références similaires et on retrouve cela dans tous les romans de Guillaume Musso. Le 11 septembre 2001 aussi par exemple est présent dans chaque livre de l’auteur. Il en parle à chaque fois, sans vraiment de raison valable.
Concernant l’écriture, comme je le disais plus haut, le livre se lit très vite. Une écriture simple avec beaucoup de dialogues courts et sans profondeur. L’auteur aime également introduire de faux articles de presse pour expliquer des faits mais encore une fois, cela est présent dans tous ses romans. Je pense que lorsqu’on commence à connaître la mécanique de Guillaume Musso, ça en perd vraiment son charme.
Pour celles et ceux qui veulent une lecture sans « prise de tête » avec une romance et un peu de suspense, je peux vous conseiller de lire Seras-tu là ? Pour les autres, passez votre chemin… 🙂