Petit Piment – Alain Mabanckou
Quatrième de couverture :
Papa Moupelo ne viendra plus à l’orphelinat de Loango. Plus de sauts de grenouilles, de chants en lingala et de danses pygmées. Moïse, dit Petit Piment, doit maintenant devenir un pionnier de la révolution socialiste. Mais Songi-Songi et Tala-Tala, les frères terreurs de Loango, l’entraînent dans leur évasion vers Pointe-Noire. Là-bas, la magie et la misère de la Côte sauvage l’attendent de concert.
Mon avis :
Terrible et drôle à la fois.
Voilà pour moi l’art d’Alain Mabanckou dans ce roman. Transformer la dure réalité de la vie au Congo et plus généralement en Afrique Centrale, par de l’humour. Les scènes décrites dans le livre et vécues par Moïse (dit Petit Piment) sont difficiles mais, grâce à l’auteur et à son écriture, nous arrivons à sourire.
Nous suivons donc les aventures de ce jeune adolescent, orphelin et, depuis sa naissance, résident de l’orphelinat de Loango. Il est le narrateur de ce roman, jusqu’à la fin de sa vie.
J’ai adoré les premiers chapitres, dédiés à ses années à l’orphelinat. Alain Mabanckou nous raconte les rencontres que Petit Piment y fait. Nous avons là la description d’un personnage tendre, attachant, et innocent. L’auteur nous fait vaciller entre des passages émouvants, et des anecdotes pleines d’humour.
J’ai un peu moins accroché dans la deuxième partie du livre. Moïse s’évade de l’orphelinat pour suivre les méchants jumeaux, Songi-Songi et Tala-Tala. Je n’ai pas retrouvé le ton humoristique que j’avais aimé depuis le début de ma lecture et, Petit Piment devenant adulte, il perd cette innocence que j’ai tant aimé dans les premières pages du livre.
Et puis, sans vous dévoiler la fin de l’histoire, j’ai beaucoup apprécié les dernières lignes du roman. L’histoire prend un tournant auquel je ne m’attendais pas et c’est bouleversant.
L’auteur nous fait passer du rire aux larmes tout au long de son récit. Je vous conseille donc grandement la lecture de Petit Piment. J’attends vos conseils en commentaire si vous avez lu d’autres romans d’Alain Mabanckou. Je ne souhaite pas m’arrêter en si bon chemin 😉