Perspective(s), Laurent Binet : Mon avis
6CommentairesQuatrième de couverture :
Florence, 1557. Le peintre Pontormo est retrouvé assassiné au pied des fresques auxquelles il travaillait depuis onze ans. Un tableau a été maquillé. Un crime de lèse-majesté a été commis. Vasari, l’homme à tout faire du duc de Florence, est chargé de l’enquête. Pour l’assister à distance, il se tourne vers le vieux Michel-Ange exilé à Rome.
La situation exige discrétion, loyauté, sensibilité artistique et sens politique. L’Europe est une poudrière. Cosimo de Médicis doit faire face aux convoitises de sa cousine Catherine, reine de France, alliée à son vieil ennemi, le républicain Piero Strozzi. Les couvents de la ville pullulent de nostalgiques de Savonarole tandis qu’à Rome, le pape condamne les nudités de le chapelle Sixtine.
Mon premier Laurent Binet.
Je crois que si j’apprécie autant la rentrée littéraire, c’est pour le plaisir de retrouver certains auteurs fétiches, me laisser tenter par un ou deux primo-romanciers et découvrir d’autres plumes phares de la littérature contemporaine. Dans cette optique, j’ai choisi cette année de lire Perspective(s) de Laurent Binet. Septième opus de l’écrivain, le livre est paru le 16 août dernier aux éditions Grasset.
Janvier 1557, Florence. Alors qu’il travaille à la réalisation de fresques depuis onze ans, le peintre Pontormo est retrouvé sans vie au pied de son œuvre. Mandaté par le duc de Florence pour retrouver l’assassin, Giorgio Vasari appelle à l’aide le célèbre Michel-Ange pour résoudre son enquête.
Dans le même temps, une guerre de pouvoir se joue entre Catherine de Médicis et son frère, Cosimo, duc de Florence. Les enjeux sont capitaux et tous les coups sont permis pour remporter la bataille…
« Si vous observez la conduite des hommes, vous verrez que tous les plus riches et les plus puissants n’ont réussi que par la fraude ou par la force ; vous verrez qu’ils cachent ensuite la turpitude de leur conquête sous le nom de gain, légitimant ce qu’ils ont usurpé par la tromperie ou la violence. »
Mêlant fiction et contexte historique, l’auteur livre un polar original au cœur de la renaissance italienne.
De prime abord très attirée par la thématique artistique du roman, je me suis rapidement perdue dans la multitude des personnages, rendue plus difficile à suivre par la forme épistolaire. Si je sais apprécier habituellement ce format narratif, j’avais aussi en tête mon abandon Des Liaisons dangereuses pour les mêmes raisons.
Heureusement, j’ai su compter sur l’intrigue, la plume de qualité de Laurent Binet et l’encouragement des copines de lecture commune pour arriver au terme de l’ouvrage.
Comme avec Veiller sur elle de Jean-Baptiste Andréa, dont je vous parlais ici il y a quelques jours, j’ai parfois l’impression d’être à contre-courant des tendances de la rentrée. ^^ Nul doute que les vrais fans du romancier sauront s’y retrouver.
A lire aussi : dans une forme bien plus contemporaine et divertissante, Anne-Laure Bondoux et Jean-Claude Mourlevat ont aussi opté pour le roman épistolaire avec Et je danse, aussi et Oh happy day.
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Connaissez-vous la plume de Laurent Binet ?
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