Le nouveau nom – Elena Ferrante
Quatrième de couverture :
Si rien ne pouvait nous sauver, ni l’argent, ni le corps d’un homme, ni même les études, autant tout détruire immédiatement.
Le soir de son mariage, Lila, seize ans, comprend que son mari Stefano l’a trahie en s’associant aux frères Solara, les camorristes qu’elle déteste. De son côté, Elena, la narratrice, poursuit ses études au lycée. Quand l’été arrive, les deux amies partent pour Ischia. L’air de la mer doit aider Lila à prendre des forces afin de donner un fils à Stefano.
Mon avis :
De la littérature comme je l’aime.
Quel bonheur de retrouver à nouveau la plume d’Elena Ferrante ! Après L’amie prodigieuse, Les jours de mon abandon (voir chronique ici), je me suis plongée dans Le nouveau nom, le deuxième tome de L’amie prodigieuse.
Avant de vous donner mon avis, je tiens à préciser que si vous n’avez pas lu le premier tome, cela peut être compliqué de comprendre celui-ci. L’auteure est avare de détails et nous liste énormément de personnages.
Vous vous doutez bien que si je me suis lancée dans cette lecture, c’est que j’avais déjà beaucoup apprécié le premier roman. J’avais adoré l’histoire d’amitié entre Elena et Lila, leur enfance difficile dans les quartiers pauvres de Naples et j’ai été ravie de les suivre à nouveau dans ce nouveau récit.
Elena et Lila ont grandi. L’histoire se déroule dans l’Italie des années 60, les jeunes femmes entrent dans la vie d’adulte. Lila a décidé de se marier très jeune et doit faire face à un mariage compliqué, et Elena, ivre d’apprentissage et amoureuse des livres, continue ses études. Les deux jeunes filles poursuivent leurs relations d’amitié, aussi difficilement que dans le premier tome, Lila en grandissant, devient de plus en plus perfide et sournoise.
J’ai de loin préféré ce deuxième volet de la saga. L’auteure a laissé quelques personnages s’envoler entre les deux livres et cela fluidifie totalement le récit et nous aide à ne pas décrocher. J’ai pu en effet être de temps en temps perdue dans L’amie prodigieuse, tant il y avait de digressions dans les chapitres. C’est moins le cas avec celui-ci.
Elena Ferrante a l’art de la description, je me suis sentie imprégnée par les lieux, j’ai l’impression de connaître toutes les ruelles de Naples, ses odeurs, ses paysages, alors que je n’y suis jamais allée. Son écriture y est pour beaucoup.
Les aventures d’Elena et Lila m’ont fait penser aux sagas familiales que je regardais enfant à la télévision durant l’été. J’y ai retrouvé tous les ingrédients : amour, trahison, haine, histoires de famille, problème d’argent et même violences physique et verbale.
Pour ceux qui n’ont pas encore découvert L’amie prodigieuse, je vous le conseille vraiment. Et pour ceux qui ont lu le premier mais hésite à investir dans le deuxième, je vous le garantis, c’est encore mieux 😉