N’oublie pas de vivre – Ann Napolitano
Quatrième de couverture :
Été 2013. Edward Adler, 12 ans, embarque avec ses parents, son frère aîné et 183 autres passagers à bord d’un vol pour Los Angeles au départ de New York. Parmi eux, un jeune loup de Wall Street qui flirte avec l’hôtesse, un soldat blessé en Afghanistan, un vieil industriel richissime et malade, une jeune femme ébranlée par la nouvelle de sa grossesse, une autre croyant en la réincarnation. Mais tandis que tous songent à ce que demain leur réserve, l’avion s’écrase dans un champ du Colorado…
Edward est l’unique rescapé du crash. Pendant des mois, son histoire émeut l’Amérique et, entre état de choc et insomnies, le garçon doit faire face à la perte de sa famille et à une morbide célébrité. Confié à son oncle et sa tante, il tente maladroitement de donner un sens à sa survie, aidé en cela par sa nouvelle et singulière voisine, Shay. C’est alors que les adolescents font une découverte aussi bouleversante qu’inattendue : celle de centaines de lettres envoyées à Edward par des proches des victimes, et que son oncle lui a cachées…
« Un journaliste brandit un exemplaire du New York Times devant une caméra pour bien montrer le titre à la une, imprimé en énormes majuscules – de celles généralement réservés aux élections présidentielles et aux alunissages : « CRASH DU VOL 2977 : 191 MORTS, 1 SURVIVANT. » Les proches n’ont qu’une question à la bouche quand la conférence de presse touche à son terme ; elle mobilise toute leur attention, telle une fenêtre éclairée dans une pièce sombre : « Comment va l’enfant ? » »
Mon avis :
Auteure de plusieurs romans, Ann Napolitano est publiée pour la première fois en France avec N’oublie pas de vivre. Pour l’écriture de ce livre, l’américaine s’est inspirée d’un fait divers, le crash d’un avion en Libye en 2010, dans lequel un petit garçon de 9 ans a survécu.
Eddie embarque avec son grand frère et ses parents à bord d’un vol direction Los Angeles où une nouvelle vie les attend. Ils quittent New York mais n’arriveront jamais à bon port. A 14h15, l’avion se crashe, faisant 191 morts. Tel un miraculé, Eddie a survécu au drame, mais il doit maintenant se reconstruire sans sa famille.
Après un séjour à l’hôpital, le jeune homme est hébergé chez son oncle et sa tante, qui n’ont eux, jamais eu d’enfants. Très vite, il fait la connaissance de Shay, la fille de la voisine, avec qui il devient inséparable…
Si l’on apprend l’accident et le destin tragique des passagers dès le second chapitre, Ann Napolitano les fait vivre tout au long du livre, nous embarquant avec eux sur le vol. Ainsi, nous suivons en miroir la reconstruction d’Eddie – devenu Edward après le choc – et la vie de quelques uns de ses compagnons de voyage.
Là où excelle particulièrement l’écrivaine, c’est dans le récit de l’histoire d’Edward. La solidarité, l’humanité et l’amour qu’il reçoit au quotidien déclenchent, grâce à la plume de l’auteure, beaucoup d’émotions. Elle dépeint avec justesse la souffrance de l’adolescent et son dégoût pour la vie. Son texte est aussi plein d’espoir avec la générosité sans borne des protagonistes.
Au-delà des apparences, N’oublie pas de vivre n’est pas juste un roman triste et pleurnichard. Ann Napolitano dévoile toute la bonté des hommes, sans pathos ni clichés. Elle nous livre – entre autre – une magnifique histoire d’amitié, et la survie d’un jeune garçon face à l’inexplicable. Attendez-vous à être très émus à la lecture de ce livre, à verser, peut-être, quelques larmes. Préparez-vous au coup de cœur, et ne soyez pas surpris si vous vous attachez un peu trop à Shay et Edward…
En ces temps de crise sanitaire, de brouillard sur l’avenir et d’isolement, N’oublie pas de vivre fait du bien ! A lire, de toute urgence 😉