Mille soleils splendides, Khaled Hosseini : Mon avis
Quatrième de couverture :
Forcée d’épouser un homme de trente ans son aîné, Mariam ne parvient pas à lui donner un fils. Après dix-huit années de soumission à cet homme brutal, elle doit endurer une nouvelle épreuve : l’arrivée sous son propre toit de Laila, une petite voisine de quatorze ans. Enceinte, Laila met au monde une fille.
D’abord rongée par la jalousie, Mariam va finir par trouver une alliée en sa rivale. Toutes deux victimes de la violence et de la misogynie de leur mari, elles vont unir leur courage pour tenter de fuir l’Afghanistan.
Mais parviendront-elles jamais à s’arracher à cette terre afghane sacrifiée, et à leur ville, Kaboul, celle qui dissimulait autrefois derrière ses murs « mille soleils splendides »?
Grandes héroïnes, solidarité féminine et résilience.
S’il s’est imposé comme l’un des auteurs les plus importants de sa génération, Khaled Hosseini n’a été, jusqu’à maintenant, traduit qu’à quatre reprises en France. Après le succès de son premier roman, Les Cerf-volants de Kaboul, est paru Mille soleils splendides en 2007, aux éditions Belfond.
Mariée de force à un commerçant de Kaboul de trente ans son aîné, Mariam subit les sévices et les viols répétés de son conjoint, faute de lui donner un enfant. Bientôt, elle est rejointe par Laila, jeune adolescente et seconde épouse de son mari, entre les murs de la maison. Doucement, la jalousie entre les deux femmes se transforme en véritable sororité, face aux griffes de leur bourreau commun…
Lorsque Laila donne finalement naissance à son premier enfant, les épouses et alliées n’espèrent qu’une chose : quitter l’Afghanistan pour fuir cet homme violent et recouvrer la liberté.
« – Ouvre tes oreilles en grand et retiens bien la leçon: de même que l’aiguille d’une boussole indique toujours le nord, un homme qui cherche un coupable montrera toujours une femme du doigt. Toujours. Ne l’oublie jamais, Mariam. »
C’est sur la terre de ses racines que l’auteur américain déploie sa fiction. A travers l’histoire de Mariam dès les années 1960, et sur plus de quarante ans, Khaled Hosseini dresse le portrait d’une société afghane misogyne, hantée par le dictat des Talibans. Derrière le combat de ces deux héroïnes, celui de milliers de femmes dont la place est bafouée. L’écrivain dénonce, évoquant les guerres, le patriarcat, le mariage forcé ou encore la peine de mort.
Si le texte se veut dur, cru, poignant, le roman résonne en chacun de nous après la prise récente du pouvoir par le mouvement islamiste. Écrit il y a près de vingt ans, Mille soleils splendides est un livre capital, essentiel à la compréhension de cette communauté et tristement actuel.
Porté par ce duo courageux et attachant, le roman est à la fois une magnifique ode à la résilience et le récit brutal de la bassesse humaine. Khaled Hosseini en fait un ouvrage très prenant, inoubliable et que l’on souhaite, après lecture, transmettre aux plus jeunes générations. Lu lors d’un voyage au Mexique, j’ai posé mon exemplaire sur le trottoir d’une rue très fréquentée, dans l’espoir d’imaginer un touriste français s’emparer du livre et découvrir à son tour la force de Miriam et Laila…
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Avez-vous déjà lu cet écrivain ?
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