La meilleure façon de marcher est celle du flamant rose – Diane Ducret
Note : 7,5/10
Quatrième de couverture :
La loi de Murphy n’est rien comparée à la loi d’Enaid : tout ce qui est susceptible de mal tourner tournera plus mal encore qu’on aurait humainement pu le prévoir.
Après avoir été quittée à Gdansk par téléphone, Enaid se rend à l’évidence : les fées qui se sont penchées sur son berceau ont dû s’emmêler les pinceaux. Comment expliquer, sinon, la sensation qu’elle a depuis l’enfance qu’il lui a toujours manqué quelqu’un ? Il y a de quoi se poser des questions quand les parents adoptifs sont en fait les grands-parents, que la mère est danseuse de nuit, que le père change de religion comme de famille, que les bunkers de l’ETA servent d’école buissonnière. Et que l’accident d’un instant devient la fracture de toute une vie…
On peut se laisser choir ou faire le saut de l’ange. Etre boiteux ou devenir un flamant rose. Sur ses jambes fragiles, tenir en équilibre avec grâce par le pouvoir de l’esprit, un humour décapant et le courage de rester soi.
« Il m’a toujours manqué quelqu’un, au plus profond de moi, jusqu’au jour où j’ai décidé de ne plus attendre personne. »
Mon avis :
J’ai découvert la plume de Diane Ducret grâce à La meilleure façon de marcher est celle du flamant rose et j’ai adoré son écriture décalée et son récit à la fois drôle et touchant.
L’histoire démarre en Pologne, où Enaid, invitée pour promouvoir la sortie de son dernier roman dans une émission de télévision, apprend par SMS que son amant la quitte. Ces premières lignes m’ont fait beaucoup rire ! L’auteure a beaucoup d’humour. Après ce premier chapitre, nous retrouvons la petite Enaid, à Paris, qui va, de Biarritz à Rome, de San Sebastian à San Diego, nous remonter le fil de son histoire.
Le récit, très marrant au début, devient de plus en plus émouvant au fil de la lecture. Enaid, la narratrice, nous dévoile ses failles, ses cicatrices. Elle nous parle de ses grands-parents, totalement déroutants et lunaires, mais on apprend que derrière tout cela se cachent de vraies blessures. Elle a dû se construire, sans père ni mère, alors que ses propres grands-parents chez qui elle vit désormais, ont vécu eux aussi l’abandon dans leur enfance.
Puis vont se greffer à cela des problèmes de santé et la rencontre d’un pervers narcissique à l’aube de ses vingt ans.
J’ai adoré ce mélange d’humour et de tendresse tout au long de ma lecture. J’ai été très émue dans les dernières lignes du livre. Ce qui, je le pensais, allait être un roman frais et léger, sans grand besoin de réflexion, est devenu un récit poignant et brûlant de vérité. L’auteure m’a eue, j’ai été transportée par cette belle histoire et je vous le recommande vivement !
Je remercie les éditions Flammarion et je vous parle très bientôt de ma rencontre avec Diane Ducret 😉