Mamie Luger, Benoît Philippon : Mon avis

Philippon Benoît - Éditions : Les Arènes
11Commentaires

Quatrième de couverture :

Six heures du matin, Berthe, cent deux ans, canarde l’escouade de flics qui a pris d’assaut sa chaumière auvergnate. Huit heures, l’inspecteur Ventura entame la garde à vue la plus ahurissante de sa carrière. La grand-mère au Luger passe aux aveux et le récit de sa vie est un feu d’artifice. Il y est question de meurtriers en cavale, de veuve noire et de nazi enterré dans sa cave. Alors aveux, confession ou règlement de comptes ? Ventura ne sait pas à quel jeu de dupes joue la vieille édentée, mais il sent qu’il va falloir creuser. Et pas qu’un peu.

 

 

Gros flop !

Ses couleurs jaune et noir en couverture ne m’ont jamais attirée. Pourtant, face à l’adversité de quelques copineslectrices, convaincues du coup de cœur à venir, je me suis inclinée. J’ai lu Mamie Luger de Benoît Philippon (éditions Les Arènes, 2018) au lieu de faire confiance en mon instinct…

Quelques balles échappées de sa carabine dans le dos du voisin envoient Berthe Gavignol en garde à vue. Très vite, les questions de l’inspecteur Ventura amènent la vieille dame aux aveux. A 102 ans, Berthe n’a plus rien à perdre. Cette entrevue inattendue est l’occasion de revenir sur son enfance et les années qui ont suivi… De surprises en rebondissements, le policier est ébahi face à de telles révélations.

Si Berthe détonne par son franc-parler dans les couloirs du commissariat, son petit corps frêle de centenaire laisse croire à une supercherie. Ses confidences attendrissent finalement André Ventura, qui écoute la vieille dame sans broncher. Attention toutefois à ne pas devenir complice d’une meurtrière…

 

 

« T’es belle comme le printemps qui bourgeonne, t’as des seins généreux qui disent bonjour au soleil, t’as un cul haut et ferme. En gros, t’es un aimant à amour ou à emmerdes, c’est selon l’utilisation que tu t’en fais. »

 

Héroïne haute en couleur, Berthe est un « sacré personnage », au caractère bien trempé et au phrasé particulier. Derrière le bureau de Ventura, rien ne semble l’intimider. Et pourtant. En racontant son passé, Benoît Philippon dresse le portrait d’une féministe écorchée, amoureuse blessée, aux douleurs encore vives. Au fil des heures, une relation presque amicale se noue entre les deux protagonistes.

Malgré l’humour, la tendresse et l’émotion infusés dans le récit, je suis restée insensible à l’histoire de Berthe. D’abord, par l’utilisation d’un vocabulaire grossier employé sans raison et par le ton parfois très cru. Ensuite, à cause de la mécanique passé / présent redondante dans le livre. L’alternance de narration a eu raison de ma patience et m’a donné envie d’abandonner ma lecture plus d’une fois ! Enfin, sans spoiler le scénario du livre, son manque de crédibilité m’a manqué.

Une déception qui reste personnelle, et qui ne m’empêche pas de comprendre l’engouement autour du succès de ce roman policier. L’auteur compte de nombreux lecteurs, et je m’en réjouis.

 

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Et vous, avez-vous lu ce livre ?

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Commentaires (6)
Carotte2024-01-01 10:40:10Répondre

Je viens de terminer ce roman car je n'aime pas abandonner en cours de route.
J'ai l'impression d'avoir lu un roman féministe plus que tout autre chose.
Le bonheur ne se trouverai que dans les bras d'une femme ou d'un homme non issu de notre saleté de société patriarcale... Bref une vraie caricature.. Dommage

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tadloiducine2023-08-12 19:41:53Répondre

J'ai fini (enfin!) par trouver à l'emprunter en bibli cet été. Ce récit truculent m'a fait songer par moment au Pennac de la saga Malaussène... J'ai bien apprécié, pour ma part.
(s) ta d loi du cine, "squatter" chez dasola

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mademoisellelit2023-08-14 09:47:50Répondre

Je n'ai pas lu la saga de Daniel Pennac mais c'est intéressant :)

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Sylvie2023-08-03 08:06:20Répondre

J’aime Benoît philippon
Mais j’aime les romans « noirs » et les polars . Dans celui-ci j’ai aimé le côté polar féministe , le parcours de cette femme dans un monde patriarcal depuis sa naissance !
Mais c’est très loin de tes « préférences » littéraires , ,c’est certain !

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mademoisellelit2023-08-04 10:43:50Répondre

Oui, peut-être que ce n'est pas ce que j'aime en littérature, tout simplement.

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Fabienne Villa Despina2023-07-31 12:35:43Répondre

Pas accroché du tout ! Pas forcément à cause du langage de Berthe, ça fait parti de sa personnalité, mais ce sont plutôt ces renbondissements à foisons qui m’ont dérangé et puis vraiment lassé. Un épisode par-ci par-là aurait été suffisant pour moi et plus crédible. Mais cet enchaînement transforme l’histoire en cocasserie fantasque, limite pathétique ou on en oublie le message et où on attrape le personnage en grippe !!! Lu jusqu’au bout pour connaître la fin malgré tout.

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mademoisellelit2023-07-31 16:24:23Répondre

Je rejoins complètement votre avis. Ce n'était pas nécessaire d'en faire autant...

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Joëlle2023-07-29 16:14:25Répondre

Tout est affaire de ressenti, je me suis forcée à terminer Ressac sans éprouver beaucoup d'intérêt pour les états d'âme de l'autrice. En revanche, cette Mamie Luger, créée par un homme, m'a soufflée par son féminisme et son humour très noir.

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mademoisellelit2023-07-31 09:43:27Répondre

En effet, les goûts et les couleurs...

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Fric martine2023-07-29 10:11:23Répondre

Je me souviens m être dit que dans la vraie vie évidemment cette histoire serait impossible....mais c est aussi ce qui fait la joie de la lecture ....les écrivains font ce qu ils veulent....après on est d accord on est pas dans de la grande littérature....moi au moins elle m aura fait rire la mamie.....de temps en temps vu les drames que je lis j adhère.

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mademoisellelit2023-07-31 09:43:01Répondre

Je suis d'accord avec vous. J'ai eu des gros coups de cœur en littérature sans que l'histoire ne soit pourtant réaliste. Je pense que c'est la multiplication de plusieurs choses qui ont fait que je n'ai pas pu être touchée par cette mamie.

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