Les aiguilles d’or, Michael McDowell : Mon avis
Quatrième de couverture :
Dans le New York de la fin du XIXe siècle coexistent deux mondes que tout oppose. D’un côté, l’opulence et le faste. De l’autre, le vice monnayé et l’alcool frelaté. C’est à leur frontière, au cœur de l’infâme Triangle Noir, qu’une famille fortunée va chercher à asseoir sa notoriété en faisant mine de débarrasser la ville de sa corruption. Les Stallworth, dirigés d’une main de fer par leur patriarche, l’influent et implacable juge James Stallworth, assisté de son fils Edward, pasteur aux sermons incendiaires, et de son gendre Duncan Phair, jeune avocat à la carrière prometteuse, ont un plan impeccable : déraciner le mal en éradiquant une lignée corrompue de criminelles : les Shanks.
L’affrontement de deux clans.
Après mon énorme coup de cœur pour la saga Blackwater l’an dernier, j’ai couru acheter le nouveau Michael McDowell dès sa sortie en librairie ! Paru aux États-Unis en 1980,Les aiguilles d’orest traduit pour la première fois en France et publié aux éditions Monsieur Toussaint Louverture.
Dans le froid de l’hiver new-yorkais, riches et pauvres célèbrent, chacun à leur façon, l’entrée dans la nouvelle année. Parmi les privilégiés, la famille Stallworth rêve de consécration pour l’an 1882. Au cœur du Triangle Noir, quartier malfamé de la ville, les Shanks, eux, ont soif de revanche. Nul doute que ces deux clans finiront par se croiser…
Qu’on se le dise : le démarrage du roman ressemble à un vieux diesel ! L’auteur plante tranquillement le décor, installe tous ses personnages (et ils sont nombreux), avant – enfin – de lancer son intrigue. Résultat : si l’ambiance est là dès le début, il faut compter au minimum cent cinquante pages pour voir se dessiner un vrai scénario. Heureusement, la tonicité de la plume de Michael McDowell rend le récif vif et entraînant. Jamais, malgré l’absence de rebondissements, je n’ai songé à abandonner ma lecture.
« Les détails de l’affaire tels que rapportés par le journaliste, dépassaient tout ce qu’elle pouvait imaginer. Ce méli-mélo de prostituées aux lunettes d’ambre, d’addiction à l’opium, de détenus évadés, de chantage de meurtre et de détroussage de cadavres tenait du roman gothique. »
Puis, au second tiers du livre, la machine s’accélère portée par le talent de conteur de Michael McDowell. L’écrivain use des mêmes ingrédients à succès présents dans Blackwater : un univers sombre et inquiétant, deux clans qui s’opposent, une guerre de pouvoirs et l’argent pour seule motivation. Pas de surnaturel cette fois mais l’auteur dépeint des personnages toujours aussi charismatiques, qu’on adore détester.
J’ai terminé Les aiguilles d’or dans le noir et le calme d’une soirée d’automne, figée de peur par certaines scènes glaçantes. J’ai avalé les dernières pages, happée par les nombreux cliffhanger. Si Halloween est passé depuis peu, ce roman est une belle façon de faire durer le plaisir.
Un objet livre aussi beau que bon !
A lire aussi : phénomène littéraire en 2022 avec près de 900 000 ventes, les six tomes de Blackwater sont toujours disponibles en librairie. Je vous en parlais par ici.
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