Le vent léger, Jean-François Beauchemin : Mon avis

Beauchemin Jean-François - Éditions : Québec Amérique
10 / 10
6Commentaires

Le pitch ?

Enzo, Léonard, Zelda, Elliot, Arthur et Zénon vivent de bonheurs simples et grandes joies quotidiennes dans leur maison familiale.

A l’automne 1971, leur mère apprend qu’un cancer va bientôt les séparer. D’ici là, la fratrie veille. Frères et sœur sont aux petits soins, s’interrogeant en secret sur l’après…

 

 

 

 

 

Les points forts du livre

  • dire la mort autrement : en évoquant le long chemin d’une mère de famille malade, du point de vue de son fils de 15 ans (Léonard), Jean-François Beauchemin raconte la vie. Avec tendresse et humour, le narrateur conte leurs anecdotes familiales, se moquant gentiment de leur père touche-à-tout – de son goût pour l’ébénisterie, à l’écriture de poèmes de mauvaise qualité, en passant par sa participation à la chorale de l’église chaque dimanche.
  • un style incomparable : découverte en début d’année avec la lecture du Roitelet, la plume de Jean-François Beauchemin illumine par sa poésie. Dans des chapitres ultra-brefs, l’écrivain déploie un texte d’une grande beauté, à la fois simple et ambitieux.
  • la petite histoire dans la grande : régulièrement, l’adolescent situe son récit dans le contexte mondial : la sortie d’une dernier tube à la mode, le décès de Luis Mariano ou du général de Gaulle, etc, prouvant ainsi que le destin de leur maman était aussi essentiel que ces faits historiques.

 

En bref, coup de cœur pour ce roman magnifique sur l’amour d’une famille, ses petits plaisirs et les grands questionnements qu’apporte la mort lorsqu’elle s’invite dès l’enfance.

 

 

Thématiques abordées : la famille, la fratrie, la maladie, la mort, le bonheur.

Une citation : « On dit souvent que les choses n’arrivent pas pour rien. Il m’apparaît au contraire qu’elle ne font que ça, arriver pour rien. Mais n’est-il pas formidable qu’il n’y ait derrière toute chose aucune motivation particulière, hormis peut-être le miracle de l’existence, ce très pur contrepoids de la mort ? »

Quelques mots sur l’auteur : Jean-François Beauchemin est un écrivain québécois né en 1960. Son premier roman, Comme je suis cuit, sort en 1998. Le vent léger est son vingt-sixième ouvrage.

A lire aussi :Le Roitelet, Le jour des Corneilles.

 

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Connaissez-vous cet auteur ?

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Commentaires (3)
Stéphanie2024-11-05 15:55:40Répondre

Hello Maité. Je viens de finir ce livre qui était dans ma PAL et que ta chronique m'a donné envie de lire.
J'avais tellement adoré "le Roitelet" que je ne m'imaginais pas une déception. Clairement ce n'était pas un déception!!
Quel livre magnifique! Une ode à la vie malgré la mort.
Une vraie poésie, une manière de manier les mots incroyable et une écriture qui nous transporte auprès d'eux.
Apres ces deux livres, je crois que je vais m'attaquer à la bibliographie entière de cet auteur :)
PS: j'ai également enrichie mon vocabulaire et ai beaucoup ouvert mon dictionnaire :)
Des bisoussssss

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mademoisellelit2024-11-06 10:37:25Répondre

Quelle joie de te lire Stéphanie ! Je vois que tu es conquise par l'univers de cet auteur comme moi. Il nous reste plein de belles surprises à découvrir je crois, si l'on regarde sa bibliographie.

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isabelle.batis2024-10-31 11:14:55Répondre

Vraiment un beau roman..tout en délicatesse..j’avais également bcp aimé le Roitelet découvert grâce à VLEEL. Avez-vous vu l’interview de François Beauchemin sur le site vleel? Ces recontres littéraires sont toujours très complètes: Anthony Lachegar donne bcp de temps aux auteurs et aux éditeurs…

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mademoisellelit2024-11-04 09:32:33Répondre

Je connais bien ces rencontres en effet. Jean-François Beauchemin se fait rare. L'interview en est d'autant plus précieuse.

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Carole2024-10-28 20:00:16Répondre

Encore un thème très fort décrit avec poésie. Le deuil est un sujet que j'ai du mal à lire, mais ta chronique m'a plus que convaincue.

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mademoisellelit2024-10-31 08:50:00Répondre

Le livre ne traite pas du deuil car le récit se passe avant le décès de la maman. Mais il évoque en grande partie la maladie d'un être cher et l'appréhension de son prochain décès.

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