Le nombril de Solveig – Olivier Sorin

Sorin Olivier - Éditions : Editions des lacs
4.5 / 10
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Note : 4.5/10

 

Quatrième de couverture :

Standor a rencontré Solveig mais elle le quitte au seuil de chaque hiver puis lui donne la clef lui permettant de la retrouver à l’aurore de chaque automne. Quel est le secret de cette femme qui la pousse à fuir un bonheur parfait et à laisser cet homme en proie au vertige de l’abandon et de la solitude sans jamais lui avouer la blessure qui la ronge ?
Ce roman décrit la relation pendant deux décennies entre Standor et Solveig, femme pointillant la vie du photographe amoureux d’un fantôme qu’il ne parvient pas à fixer dans sa vie. Standor Moire va tout au long de cette histoire tenter de retenir celle qui disparaissait et réapparaissait au gré de ses automnes. Le récit narre la fuite de cette femme, de ses retours grâce aux pellicules photographiques de Standor et de l’enquête de l’homme pour comprendre comment le nombril de sa promise n’avait pas d’autre alternative que de se donner rendez-vous sur ces vieux films argentiques.

 

 

« La raison de la sanction de Solveig et la source de sa carence ne pouvaient être que grave, gravissime même. Sa promesse devant le tapis roulant de la caisse du Monoprix était peut-être empruntée de légèreté mais elle n’était pas femme à parler pour ne rien dire ; Standor en voulait pour preuve le nombre de pointillés qu’il avait encaissés pendant leur brève rencontre. »

 

Mon avis :

Les éditions des Lacs viennent de voir le jour en publiant ce tout premier ouvrage : Le nombril de Solveig d’Olivier Sorin. En apprenant ma déception quant à la lecture du roman, l’équipe m’a avoué qu’ils étaient conscients du pari pris en éditant ce texte. Le style d’écriture de l’auteur plaît… ou ne plaît pas !

Croisée au détour d’un rayon de conserves au Monoprix du coin, Solveig propose de rejoindre Standor le soir même dans son appartement alors qu’ils ne se connaissent absolument pas. La jeune femme n’honore pas sa promesse et hante l’esprit de Standor qui a eu un véritable coup de foudre pour elle. Il décide alors de partir à sa recherche…

 

 

Se fier uniquement à la couverture et au titre d’un roman pour décider de le lire ou non me joue parfois des tours. Je fais confiance en mon instinct de lectrice, ce qui me vaut quelques déceptions. Je passe sûrement aussi à côté de coups de cœur me direz-vous. Ne pas aimer un livre, c’est une chose. Devoir se justifier, c’en est une autre !

La note attribuée au roman d’Olivier Sorin ne trompe pas. La plume pompeuse alourdit le récit et m’a empêchée d’entrer réellement dans le scénario. Chaque phrase est emplie d’emphases, donnant envie de retravailler le texte avec simplicité. Le ton soutenu utilisé avec exagération rend le tout irrespirable.

Plutôt que de longs discours négatifs, j’ai choisi quelques phrases piochées ça et là pour illustrer mes propos :

« Standor avait posé son appareil photographique sur la table en Formica que Yassin s’était empressé de nettoyer en le voyant arriver, une surface grasse des innombrables plats de poissons frits et de tagines dégoulinant des assiettes et que la console avait collecté depuis le début de la journée. »

« La froidure de décembre enjoignait aux promeneurs du boulevard de rejoindre au plus vite la douceur des halls d’entrée des immeubles et la chaleur tempérée des cafés ouverts depuis l’aube. »

Difficile de passer cette barrière stylistique et d’apprécier les personnages et l’histoire offerte par l’écrivain. En revanche, après vous en avoir parlé sur les réseaux, vous avez été nombreux à me dire que Le nombril de Solveig avait été un coup de cœur et j’en suis ravie. Chaque roman a son public. La littérature est formidable en cela. Elle divise, fait réagir, ouvre le débat et réunit aussi.

Si vous avez lu Le nombril de Solveig, partagez en commentaire votre avis 😉

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