Le crime de l’Orient-Express – Agatha Christie
Quatrième de couverture :
Par le plus grand des hasards, Hercule Poirot se trouve dans la voiture de l’Orient-Express – ce train de luxe qui traverse l’Europe – où un crime féroce a été commis.
Une des plus difficiles et des plus délicates enquêtes commence pour le fameux détective belge.
Autour de ce cadavre, trop de suspects, trop d’alibis.
« Mesdames et messieurs, je m’adresserai à vous en anglais, car je crois comprendre que vous maîtrisez tous plus ou moins cette langue. Nous sommes ici pour examiner les faits et les circonstances entourant la mort de Samuel Edward Ratchett, plus connu sous le nom de Cassetti. Pour savoir qui a commis ce crime, deux hypothèses sont possibles. Je vous les exposerai l’une après l’autre, et je demanderai ensuite à M. Bouc et au Dr Constantine, ici présents, de décider de celle qu’il faut retenir. »
Mon avis :
Vous connaissez ces auteurs mythiques dont tout le monde parle, que tout le monde semble avoir lu, sauf vous ? Celui toujours nommé dans les conversations de groupe, et dont vous avez honte d’avouer que vous ne l’avez jamais lu. Pour moi, c’est Agatha Christie. J’ai l’impression d’être entourée d’admirateurs de l’écrivaine, et je suis à chaque fois frustrée de ne pouvoir intervenir lorsque j’entends parler d’Hercule Poirot.
C’est finalement lors d’une balade pré-confinement que je repère un exemplaire du Crime de l’Orient-Express dans une boîte à livres de mon quartier et que je me décide enfin à découvrir sa plume.
Alors qu’il se trouve à bord du train de l’Orient-Express, Hercule Poirot constate avec l’aide d’un médecin, le crime de Samuel Edward Ratchett. La neige qui s’est abattue la nuit du meurtre empêche le train de repartir, laissant tout le loisir au célèbre détective de mener son enquête sur place, avec les passagers, devenus les uns les autres suspects…
Une princesse russe, un secrétaire, un valet de chambre, une dame américaine, un comte et une comtesse, une Suédoise, etc… Agatha Christie multiplie les protagonistes, brouille les pistes, et déploie une enquête bien menée qu’il est difficile de résoudre. Seul son héros, à l’humour fin et à l’œil avisé, excelle dans l’art de démêler ces nombreux alibis.
L’objectif de la romancière n’est-il pas celui-ci justement ? De laisser le lecteur se prendre au jeu avec un cadavre mystérieux, mais de tout faire pour qu’il ne puisse pas résoudre son énigme ? Et nous prouver que n’est pas Hercule Poirot qui veut.
Derrière des dialogues savoureux, Agatha Christie délie un vrai roman policier à l’ancienne, où les technologies numériques et médicales n’existaient pas encore. Un récit bien construit, des protagonistes touchants et un détective plus vrai que nature, qu’on aimerait avoir la chance de croiser. Une première découverte qui ne sera donc pas la dernière 😉