Le crâne de mon ami – Anne Boquel & Etienne Kern

Boquel Anne & Kern Etienne - Éditions : Payot
8.5 / 10
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Note : 8.5/10

 

Quatrième de couverture :

Les grands écrivains font-ils de bons amis ? Dans la même veine que leur fameuse Histoire des haines d’écrivains, Anne Boquel et Étienne Kern, tous deux professeurs à Lyon et amoureux fous de la littérature, montrent que si elle est un peu moins piquante que les haines, l’amitié n’en est pas moins vitale aux écrivains, surtout s’ils sont célèbres. Balayant la littérature mondiale sur deux siècles, ils explorent en une dizaine de chapitres les grandes amitiés littéraires, depuis Goethe qui conservait le crâne de son ami Schiller jusqu’à Garcia Marquez et Vargas Llosa dont l’amitié se brisa à coups de poing, en passant par l’amitié toxique de Coleridge et Wordsworth, celle orageuse de Tolstoï et Tourguenieff, l’amitié amoureuse de Cocteau et Radiguet, l’amitié filiale de Kawabata et Mishima, sans oublier Hugo et Dumas, Sand et Flaubert, Woolf et Mansfield, Kerouac et Ginsberg, ou encore les frères d’armes que furent Césaire et Senghor. Une promenade intime, souvent émouvante, chez les grands de la littérature qui permet aussi de revisiter l’histoire littéraire et de saisir de belles leçons de vie.

 

« Les œuvres s’écrivent parfois à plusieurs, ou côte à côte, assis à la même table. Les encouragements, les relectures mutuelles, les heures passées à travailler de concert, les regards bienveillants d’un complice sont un rempart et un tremplin : ils rendent l’œuvre à la fois possible et nécessaire. »

 

Mon avis :

Les librairies fermées pendant deux mois ont eu raison de ma pile à lire. Enfoui depuis bien trop longtemps au fond de ma bibliothèque, Le crâne de mon ami d’Anne Boquel et Étienne Kern en est ressorti poussiéreux… mais heureux !

Après le succès il y a huit ans d’Une histoire des haines d’écrivains, et inspirés par Michel Tournier, les deux auteurs se sont remis à l’ouvrage pour nous livrer « les plus belles amitiés d’écrivains, de Goethe à Garcia Marquez ». Un recueil de treize nouvelles, sur les grandes histoires d’amitié chez nos hommes de lettre préférés.

 

 

Vous connaissez probablement les liens qui unissaient Gustave Flaubert et George Sand. Vous avez peut-être vu les images télévisées des retrouvailles entre Aimé Césaire et son camarade d’autrefois, Léopold Sédar Senghor, après des années de silence. Mais, comme moi, vous ignorez sûrement que la grande Virginia Woolf jalousait sa plus fidèle amie Katherine Mansfield. Ou qu’après des années de complicité, Gabriel Garcia Marquez et Vargas Llosa se sont embrouillés à jamais. Tout comme les deux comparses russes, Léon Tolstoï et Ivan Tourgueniev.

Anne Boquel et Étienne Kern ont enquêté avec gourmandise sur la jalousie des uns, la rancœur des autres, la fidélité parfois, et l’admiration surtout qu’entretenaient ces artistes connus et reconnus. Disputes, tromperies, mensonges, les grandes histoires d’amitié ont toutes eu leur lot de désabusement.

Derrière la curiosité que génèrent ces révélations, se cache une soif de connaissance engendrée par la littérature. Découvrir les secrets de ces gestes de fraternité m’a surtout donné envie d’élargir mes horizons de lecture, en allant piocher chez les grands écrivains russes par exemple, ou à la rencontre des œuvres américaines. Amoureux des lettres et des mots, je vous recommande ce récit délicieux à quatre mains.

Commentaires (1)
Pascaline2020-06-02 08:57:58Répondre

Très tentant !

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mademoisellelit2020-06-02 14:32:40Répondre

Il est vraiment intéressant :)

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