La vie n’est pas un roman de Susan Cooper, Stéphane Carlier : Mon avis
Quatrième de couverture :
Susan Cooper, romancière britannique établie à Paris, écrit des polars lus dans le monde entier. Alors qu’elle s’apprête à se rendre au Salon du livre de Monaco, une jeune femme qu’elle ne connaît pas la contacte via Instagram et lui annonce qu’elle a tué un homme quelques heures plus tôt. Que répondre à cet étrange message ? D’ailleurs, faut-il y répondre ? Le plus sage serait sans doute de l’ignorer. Mais, c’est bien connu, les écrivains sont par nature des gens curieux…
Finaliste du Prix Maison de la Presse
Jurée du Prix Maison de la Presse pour la troisième année consécutive, j’ai ressenti, comme à chaque fois, de belles émotions à la lecture des six titres finalistes le mois dernier. Parmi eux, La vie n’est pas un roman de Susan Cooper de Stéphane Carlier, paru le 4 avril au Cherche Midi. Une première immersion dans l’univers du romancier, déjà auteur d’une dizaine de livres.
A la veille du salon du livre de Monaco, où l’attendent des centaines de lecteurs, Susan Cooper reçoit un appel à l’aide via la messagerie sécurisée de son compte Instagram. La missive provient d’une lectrice ayant tué un homme qui tentait de la violer la nuit dernière. S’inspirant du scénario d’un roman de son écrivaine préférée, la jeune femme veut les conseils de Susan Cooper pour se débarrasser du corps. Après deux-trois tentatives de fuite, la romancière accepte finalement un échange téléphonique avec la présumée coupable…
« Parsemez vos textes de clins d’œil de toutes sortes, d’hommages aux auteurs que vous chérissez, de références à vos livres antérieurs. Jouez avec les mots, les initiales des noms. Bref, amusez-vous avec les lecteurs. Aucun détail ne leur échappe et ils apprécient ce genre de petites choses. »
Sous les traits de Susan Cooper, l’auteur déploie une héroïne – star – britannique – sexagénaire, parfaite caricature de la romancière de polars anglais. Un caractère fort, une allure soignée et distinguée, l’écrivaine tente, malgré l’âge et la nouvelle génération concurrente, de rester dans le coup. Être présente sur les réseaux sociaux et entretenir le lien avec sa communauté fait partie du challenge.
Dans La vie n’est pas un roman de Susan Cooper, Stéphane Carlier invite le lecteur à se glisser dans la peau d’un écrivain. Placé au cœur d’un événement littéraire, le scénario nous immerge dans le monde éditorial, délivrant même quelques conseils avisés pour l’écriture d’un livre en début de chaque chapitre.
De suite conquise par le ton léger du récit, j’ai aimé l’exotisme du personnage principal, les traits de son fidèle et attachant assistant Bruno et la naïveté de Nora, la victime/meurtrière. Si le roman tient davantage de la comédie que de l’enquête, l’intrigue tient en haleine. Le duo fonctionne et l’histoire se dévore.
Humour, fraîcheur et originalité sont les maîtres-mots de ce roman parfait pour l’été ! Le fou rire est rare en littérature. Grâce à Stéphane Carlier, je peux dire qu’il existe.
___________
Avez-vous déjà lu cet auteur ?
___________