La personne de confiance – Didier Van Cauwelaert
Note : 8/10
Quatrième de couverture :
« Depuis que je suis entré dans sa vie en l’enlevant avec mon camion-grue de la fourrière, elle n’a plus envie de mourir. Elle m’a même choisi pour être ce qu’on appelle sa »personne de confiance ». Du jour au lendemain, je me retrouve avec les clés de son destin, de son entreprise, de sa famille de rapaces… Reste à savoir, comme dit ma copine Samira, si c’est le kif absolu ou le plus dangereux des pièges. »
Quand deux jeunes de banlieue décident de sauver une ancienne héroïne de la Résistance… Un roman haletant, jubilatoire, avec un éclat de rire à chaque page et toute l’émotion du monde.
« Comment ça, « nom et prénom » ? Je vous les ai donnés tout à l’heure. Vous n’arrivez pas à vous relire ? OK, on recommence. Mais, vu le nombre d’évènements qui vont s’enchaîner, je vous préviens, capitaine : si vous m’interrompez toutes les vingt secondes, vous n’êtes pas près de rentrer chez vous. Moi non plus, oui, je me doute. C’est combien d’heures maximum, une garde à vue ? Ah, quand même.«
Mon avis :
J’ai reçu La personne de confiance de Didier Van Cauwelaert par les éditions Albin Michel, je les en remercie. Nous avons décidé d’en faire notre lecture commune de printemps avec mon acolyte, Clarine. Son avis est à retrouver en détail sur son blog Merveilleuses Escapades 😉
Avec La personne de confiance, l’écrivain français d’origine belge, nous emmène dans le huit clos d’une garde à vue. Après la disparition inquiétante de la riche (et vieille) créatrice d’une marque de gâteaux bretons, la police soupçonne Maximilien Médard, sa personne de confiance, de l’avoir tué. Ce jeune homme de 23 ans, originaire du « neuf-trois », a le profil parfait du suspect idéal…
La première chose qui nous surprend à la lecture du récit de Didier Van Cauwelaert, c’est ce choix étonnant et orignal de narration. Le protagoniste, Maximilien, est en garde à vue, il est le narrateur et nous livre un monologue de deux cents pages. L’auteur fait preuve de beaucoup d’humour, en particuliers lorsque le héros interpelle le capitaine face à lui avec son langage familier.
Le jeune homme de 23 ans, se justifie auprès du policier et prouve son innocence en lui expliquant sa rencontre avec la vieille dame et ce qu’il l’a amené à devenir sa personne de confiance. Malgré une histoire touchante et tendre entre ces deux personnes, Didier Van Cauwelaert interroge ses lecteurs sur des sujets de société importants. Son livre questionne avant tout sur la différence des classes sociales, et sur la relation entre les jeunes et les anciens. Mais il nous interpelle plus implicitement aussi sur l’euthanasie, la sénilité chez les vieilles personnes, le travail de la police ou les problèmes dans les banlieues.
Même si l’histoire perd un peu de son souffle après la première partie (le monologue de Maximilien peut paraître parfois un peu long), la fin prend un joli tournant et nous émeut. Didier Van Cauwelaert a écrit un roman attachant et drôle.
En résumé, j’ai passé un très bon moment avec ces personnages attendrissants. Ce récit m’a réconcilié avec cet auteur pour qui j’avais eu une déception à la lecture de son roman Le principe de Pauline, paru en 2014. Je n’avais jamais osé me replonger dans un de ces livres depuis. J’ai changé d’avis grâce à La personne de confiance 🙂