La maîtresse de Carlos Gardel – Mayra Santos-Febres

Santos-Febres Mayra - Éditions : Zulma
9 / 10
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Note : 9/10

 

Quatrième de couverture :

La puissante Mano Santa est appelée au chevet de Carlos Gardel, l’icône du tango, à la veille de sa tournée dans les Caraïbes. La guérisseuse emmène avec elle sa petite-fille Micaela, étudiante infirmière silencieuse et appliquée, à qui elle confie Gardel.
Sous l’emprise du cœur-de-vent, décoction bleue agissant comme un sortilège, Gardel se raconte : son enfance pauvre à Toulouse, ses débuts de mauvais garçon, puis le chanteur adulé avec le monde à ses pieds, de Buenos Aires à Paris. Il se raconte toute une nuit. Puis d’autres, encore.
Le temps d’une tournée dans tous les palaces de son île, Micaela connaît une fugue enchantée, grisante, sensuelle, aux côtés d’un homme dont elle admire le destin et l’incroyable charisme. Gardel – l’amant de sa vie, son trésor caché.
Passionnée par la botanique, Micaela découvre un pouvoir insoupçonné du cœur-de-vent : convoité par la médecine, le trésor des femmes de sa famille lui ouvrira peut-être d’autres portes…
Avec La Maîtresse de Carlos Gardel, Mayra Santos-Febres nous offre un roman superbe, aventureux, incroyablement foisonnant, ensorcelant, où l’on passe des bas-fonds aux hôtels de luxe, où les plantes font vivre ou mourir, où le tango prend corps et voix, où le désir est partout.

 

« Mon nom est Micaela Thorné et je suis une femme qui se souvient. Avant cela, j’ai été bien des choses : une jeune élève infirmière, la petite-fille d’une vieille guérisseuse, la protégée du docteur Martha Roberts de Romeu. J’ai aussi été la maîtresse de Carlos Gardel. »

 

Mon avis :

J’ai reçu La maîtresse de Carlos Gardel de Mayra Santos-Febres par les éditions Zulma. Je les en remercie. A la veille d’un voyage en Argentine, j’ai pensé que le moment était venu de le découvrir. L’occasion de me plonger dans cette ambiance latine qui m’attend.

Début 1935, alors que Carlos Gardel mourra quelques mois plus tard dans un tragique accident d’avion, une tournée dans les Caraïbes se prépare. Souffrant en arrivant au Porto-Rico, son équipe fait appel à la jeune Micaela et à sa grand-mère, connue pour ses talents de guérisseuse. Une passion entre le grand chanteur de tango et la jeune Micaela va alors voir le jour, le temps d’un voyage sur les routes latines…

A travers une plume sensuelle, c’est un roman envoûtant, passionnel, enrichissant que nous propose l’écrivaine porto-ricaine. Elle nous dépeint une jeune protagoniste cultivée et pleine de projets pour l’avenir, mais qui n’a jamais quitté son village et qui manque d’expérience avec les hommes. Sa grand-mère, au caractère bien trempé, et à l’âme attachante, lui enseigne ses dons de soignante grâce aux plantes médicinales.

Micaela, la narratrice, nous conte quelques années plus tard, son histoire d’amour furtive avec Gardel. Outre ses nuits fiévreuses avec le chanteur, nous apprenons aussi les confidences qu’elle a recueillies sur sa carrière mondiale.

Mayra Santos-Febres nous plonge avec sensualité dans cette Amérique Latine des années 30. Elle mêle à son roman, faits historiques sur l’avancée de la médecine, amour, musique, bagarres, avec le tango pour fond sonore. A ajouter à cela une traduction réussie. Nous y sommes. Nous vibrons au son du micro de Carlos Gardel et des notes de ses musiciens.

J’ai adoré La maîtresse de Carlos Gardel ! J’ai été totalement embarquée par cette culture latine que j’affectionne tout particulièrement. Après lecture, je me suis documentée sur ce personnage un peu méconnu, j’ai écouté ses plus grands morceaux. Un bon roman n’est pas seulement là pour nous divertir. Il nous enrichit, nous porte, nous donne envie de voyager, et nous emmène vers d’autres livres, d’autres musiques, d’autres arts. Mayra Santos-Febres y est arrivée. Je n’ai qu’une hâte maintenant : visiter le musée Carlos Gardel lors de mon passage à Buenos Aires dans quelques jours.

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