La lumière était si parfaite – Carène Ponte
Quatrième de couverture :
Comment sa vie a-t-elle pu lui échapper à ce point ? Devenue mère au foyer à la naissance de ses enfants, Megg fait face aujourd’hui à une ado en crise qu’elle ne reconnaît plus. Son mari ne se préoccupe guère des tâches quotidiennes. Et puis il y a eu le coup de grâce, cette saleté d’infarctus qui a fauché sa mère avant l’heure. Tandis qu’elle se résout à vider la maison de son enfance, Megg déniche une pellicule photo qui l’intrigue, et décide de la faire développer. Rien ne pouvait la préparer à la série de clichés qu’elle découvre alors… Une révélation qui bouleversera sa vie. Partie sur les traces d’un passé maternel dont elle ignore tout, Megg ne se doute pas que c’est son avenir qu’elle est en train de reprendre en main.
« Il est déjà près de 15h30 lorsque je me rends compte qu’il serait peut-être judicieux que je file me laver les cheveux si je veux avoir ne serait-ce qu’une petite chance de le faire avant de récupérer les enfants, de finaliser le départ en Irlande demain, pour Lalie, et de commencer à cuisiner le repas de ce soir. Pas sûre en effet que l’argument « cure de sébum en cours » fasse mouche pour un dîner d’affaires. »
Mon avis :
Avec plus de dix romans à son actif, on ne présente plus Carène Ponte, considérée, dans le microcosme des blogueurs littéraires, comme la reine du feel good ! Il aura fallu attendre un changement d’éditeur chez l’écrivaine cette année pour que je découvre enfin sa plume. La lumière était si parfaite arrive aujourd’hui en librairie, aux éditions Fleuve.
C’est en triant les cartons de la maison parentale que Megg tombe sur une vieille pellicule photo jamais imprimée. Épaulée par son amie et voisine Romy, elle décide de faire développer les clichés. Alors qu’elle s’attend à se revoir adolescente aux côtés de ses parents aujourd’hui décédés, Megg va faire une surprenante découverte. Sa mère a semble-t-il emporté quelques secrets en partant six mois plus tôt…
C’est l’histoire d’un cheminement initiatique que nous propose Carène Ponte dans son roman. Megg, son héroïne, est à bout de souffle quand démarre le récit. Son adolescente de 16 ans est en pleine crise, son mari manque de reconnaissance quant à toutes les tâches qu’elle entreprend en tant que mère au foyer, et la perte de sa mère la ronge encore après six mois d’absence. Heureusement, la quadragénaire sait compter sur sa voisine Romy pour égayer ses journées. Après la fameuse révélation des photographies, Megg se voit d’ailleurs accepter le défi de Romy : partir quelques jours entre femmes en Bulgarie pour trouver réponses à ses questions…
En pleine crise sanitaire, où les voyages sont plus que compromis et les restaurants fermés depuis des mois, Carène Ponte nous offre un vent de liberté avec La lumière était si parfaite. L’Italie, la Croatie, la Bulgarie… Le dépaysement est total et le soleil omniprésent dans ses pages. Megg et Romy nous emmènent loin des frontières et ça fait du bien ! Mais l’écrivaine nous invite aussi à table avec son ouvrage : pancakes, pizza, glaces et sorbets en tout genre, crêpes, lasagnes, etc. Ses personnages ont de l’appétit, et finissent par nous en donner après plus de deux cents pages.
La lumière était si parfaite, c’est aussi beaucoup d’humour, grâce au caractère déjanté de Romy ; de la tendresse infinie entre Megg et son fils Malone ; des rêves de jeunesse enfouis et qui refont miraculeusement surface ; et de l’amour, beaucoup d’amour. Carène Ponte fait renaître sa protagoniste. Elle s’appuie sur les codes du feel good pour livrer un roman léger et frais, et qui fait du bien.
De mon côté, je suis restée un peu en retrait de l’histoire de Megg, y trouvant quelques clichés dans son parcours, et une impression de « déjà lu ». J’ai été embarquée par la plume vive et enjouée de Carène mais il ne correspond pas à mes attentes de lectrice. Je sais que vous serez nombreux à découvrir et aimer La lumière était si parfaite et je m’en réjouis d’avance pour son auteure pétillante.
Et vous, avez-vous déjà lu Carène Ponte ?