Jackie et Lee, Stéphanie des Horts : Mon avis
Quatrième de couverture :
Américaines. Chic. Glamour. Deux soeurs intelligentes et belles. La première aura tout, la seconde en rêvera. La première épouse un président et s’érige en symbole. La seconde s’unit à un prince sans fortune et sans gloire.
Jackie et Lee Bouvier entrent dans la légende. Leurs amants s’appellent Gianni Agnelli ou Aristote Onassis. Elles fréquentent Cecil Beaton, Andy Warhol, Mick Jagger. Elles lancent les Hamptons, font vibrer Palm Beach. Sur la côte amalfitaine, Benno Graziani shoote à tout va pour Paris Match, c’est la dolce vita… Et soudain, le drame : Dallas, 22 novembre 1963. Jackie va enfin faire profil bas, songe Lee. Elle se trompe, Jackie se prend pour le soleil et Lee marche dans l’ombre de son aînée.
De l’Inde de Nehru à la Ve avenue, du bal Noir et Blanc de Truman Capote aux pontons de Martha’s Vineyard, Jackie Kennedy et Lee Radziwill s’affrontent à coups de secrets inavouables, de serments bafoués et de testaments que l’on préférerait oublier.
Alors, les sœurs Bouvier, des filles infréquentables ou les dernières princesses de l’Amérique ? Après La Panthère, Pamela et Les Soeurs Livanos, Stéphanie des Horts nous entraîne au cœur du clan Kennedy, dans le secret d’une relation ambivalente, entre passions, orgueil et jalousie.
« On ne peut être plus différentes que les sœurs Bouvier. Jackie est immense et charpentée. Son visage à angles droits et son teint rappellent le marbre de Carrare. Ses pommettes proéminentes et ses yeux écartés lui donnent un air étrange, un rien hypnotique. […] Alors que Lee est la finesse même. Une liane, un regard de biche aux reflets moirés. Sa bouche est sensuelle, sa chevelure folle s’envole à chaque mouvement. […] Pourtant on ne voit que Jackie. »
Mon avis :
Particulièrement friande de romans biographiques, j’ai profité de l’accalmie du confinement pour me jeter sur le dernier ouvrage de Stéphanie des Horts, Jackie et Lee, paru en février. Son titre claquant et sa couverture so American ont eu raison de moi.
L’écrivaine et critique littéraire s’est intéressée aux deux sœurs Bouvier, à la renommée mondiale, mais dont les relations privées sont méconnues. A travers le récit de leur vie, Stéphanie des Horts met en lumière la jalousie qu’entretenaient les deux américaines l’une pour l’autre.
Avides de pouvoir et d’argent, Jackie et Lee n’imaginaient rien d’autre qu’un mari milliardaire. En 1953, lorsque la première épouse le futur président des États-Unis John Fitzgerald Kennedy, la jalousie s’accroît du côté de Lee. Derrière des sourires de fausse connivence, la rivalité enfle entre les jeunes femmes.
Amour, divorce, maternité, vie mondaine et amants à la pelle, Stéphanie des Horts brosse un portrait exquis des deux américaines. Détestables à souhait, l’affection pointe tout de même son nez pour le personnage de Lee, narratrice dans quelques chapitres du livre. Et on ne peut que ressentir quelque pitié pour ces hommes, amoureux transis, ayant croisé ces bêtes féroces sur leur chemin.
L’auteure, à la plume originale et rythmée, imagine des dialogues affriolants et délicieux entre les différents protagonistes. Outre plusieurs anecdotes qui prêtent à sourire, Jackie et Lee dépeint surtout des années de mal-être et de souffrance pour les deux femmes. Le clan Kennedy est depuis toujours victime de grands malheurs et la dépression n’a pas échappé aux deux sœurs.
J’ai été passionnée par ces histoires de famille et j’ai adoré découvrir la personnalité de Lee derrière les mots de Stéphanie des Horts. Même si tout a déjà été dit (ou presque) sur Jackie Kennedy, j’aimerais voir ce roman adapté en série. En attendant, je vous conseille vivement la lecture de ce livre.