Indu Boy – Catherine Clément
Note : 6/10
Quatrième de couverture :
Fille unique élevée sans amour, elle est éduquée en garçon – et en blanc pour se battre contre les Anglais qui se croient propriétaires de l’Inde. Son père est en prison, sa mère, tuberculeuse, hante les sanatoriums européens tout en contaminant sa fille. Celle qui a choisi le surnom d’Indu Boy dans sa première enfance devient, loin de son pays natal, une jeune Occidentale polyglotte. Elle s’appelle Indira Nehru.
Avec ses cheveux coupés à la Jeanne d’Arc, la fille de brahmane fait scandale en se mariant à un parsi désargenté, Feroze Gandhi. Il l’aime. Et elle ? Pas du tout. Elle a juste choisi un père pour ses futurs enfants. Sans la force d’Indu Boy, Indira n’aurait pas pu devenir quatre fois Premier ministre de l’Inde, vaincre le Pakistan, aider à la naissance du Bangladesh en guerrière, tenir tête aux présidents américains, combattre les sikhs du Temple d’Or, à Amritsar. Tout lui réussit, sauf la famille. Elle divorce et perd son plus jeune fils.
Alors, tout bascule. Celle qui était athée devient une bigote de l’hindouisme, celle qu’on adorait se fait haïr sans le vouloir. Celle que le sexe révulsait vieillit sans amour. Est-ce le remords ? Tout indique qu’Indira Gandhi a contribué à son propre assassinat. Elle meurt foudroyée par ses gardes sikhs en 1984. Un destin dont Catherine Clément a fait une légende.
« Celle qui s’appelait Indira Gandhi, fille unique de Nehru, était une dame minuscule dominée par une tête si vaste qu’elle me fit penser aux figures des présidents américains sculptées au flanc du mont Rushmore, dans le Dakota du Sud. »
Mon avis :
J’ai lu Indu Boy de Catherine Clément dans le cadre de ma participation au jury du Grand Prix de L’héroïne 2018, organisé par le magazine Madame Figaro. Je remercie les éditions Seuil et Madame Figaro.
Habituellement grande fan des biographies et autobiographies, l’auteure n’a pas su me séduire avec cet ouvrage sur Indira Gandhi…
Catherine Clément nous retrace la vie politique et personnelle d’Indira Nehru, fille unique de Gandhi, à travers trois narrateurs différents. Indira elle-même, qui nous parle de sa vie privée, nous dévoile les secrets de son enfance, à l’aube de sa mort en 1984. Harbant Singh, ancien journaliste, qui s’intéresse à la vie politique et aux combats de la jeune indienne. Et Catherine Clément qui nous partage sa passion pour l’Inde, son expérience personnelle.
Si j’ai beaucoup apprécié les détails sur la vie familiale d’Indira, je dois bien avouer que toute la partie politique ne m’a pas vraiment intéressée. Il y a beaucoup de personnages, beaucoup de données, qui rendent le récit un peu lourd si, comme moi, on ne s’y connait pas sur l’Inde. Je ne suis pas une adepte des essais politiques donc je n’ai pas beaucoup accroché.
L’écrivaine démontre en tout cas avec ce livre sa grande culture du pays et son professionnalisme. Elle saura convaincre, j’en suis sûre, de nombreux lecteurs 😉