Il y a longtemps que je mens – Alexandre Brandy

Brandy Alexandre - Éditions : Grasset
7 / 10
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Note : 7/10

 

Quatrième de couverture :

Hariri, Khadafi, Assad ; à 20 ans, Alexandre Brandy s’est tour à tour présenté comme leur neveu dans de prestigieuses agences immobilières pour se faire traiter comme un prince et visiter les plus belles propriétés de la capitale. Jusqu’à s’en lasser et décider un jour de braquer l’un de ces hôtels particuliers en y enfermant l’agent immobilier et sa propriétaire pour lui dérober ses bijoux avant d’aller attendre sagement son arrestation chez sa mère, à Chantilly. Pour autant, Alexandre ne se considère pas comme un voleur mais comme un joueur, un enfant nostalgique des jeux d’indiens et de cowboys. Un jeune homme qui, pour se faire un nom, a eu besoin de ceux des autres, et pour exister, de se faire arrêter, lui, le fils de militaire. Alexandre Brandy est surtout un auteur qui a pensé ce jeu de dupes pour mieux faire résonner la formule Rimbaldienne : Je est un autre.
De son premier mensonge à son incarcération à la prison de Fleury-Mérogis, il livre ici ses confessions dans un récit stupéfiant, hybride et inclassable. Construit comme un puzzle dévoilant progressivement le visage de l’auteur, il entrecoupe son récit de scènes de son enfance, d’épisodes de notre Histoire nationale ou de références littéraires qui sont autant de clés pour percer sa personnalité et comprendre ses méfaits. Ainsi y croise-t-on, parmi les policiers, les prisonniers et les agents immobiliers, Proust, Dostoïevski, Napoléon, Baudelaire, et lit-on à la fois un témoignage passionnant et un premier roman atypique où fiction et réel se mêlent et se répondent.

« Mon nom était la pièce au centre du jeu. C’est ce que je dirais pendant la garde à vue, et pendant l’instruction, à la juge. »

 

Mon avis :

J’ai lu Il y a longtemps que je mens, premier roman d’Alexandre Brandy, grâce aux éditions Grasset et je les remercie pour cette découverte.

L’auteur, sur fond de récit autobiographique, nous raconte ses années d’imposture où il se faisait passer pour le neveu de grand dirigeants arabes afin de visiter des demeures de luxes et de finir par réaliser un braquage. Le livre est romancé mais l’écrivain assure qu’il y a une grande part de vérité.

Alexandre Brandy, nous désarçonne complètement avec ce premier roman. La couverture du livre nous indique qu’il s’agit d’un roman, la quatrième de couverture nous laisse entendre que ce sont des faits réels, le titre est encore moins claire et à la lecture du livre, on sent bien que l’auteur s’en amuse et joue avec son lecteur.

J’ai aimé l’histoire et l’écriture d’Alexandre Brandy mais j’ai été déstabilisée dans ma lecture par ce manque de vérité. J’ai eu du mal à m’accrocher au « personnage » à cause de cela.

En revanche, je dois dire que j’ai été réellement prise en haleine par le suspens, le récit du braquage, le jeu de l’imposteur et sa manipulation. Le personnage d’Alexandre est très intelligent, très sournois. La première partie du livre est particulièrement intéressante grâce à ce côté psychologique.

Avez-vous lu ce premier roman? Qu’en avez-vous pensé?

 

 

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