Hope – Loulou Robert
Quatrième de couverture :
Dans le ferry, je regarde Brooklyn rétrécir. Je me tourne vers Manhattan. Il est neuf heures, c’est le jour de la rentrée scolaire. Je ferme les yeux, le soleil réchauffe ma peau. Les nuages s’écartent pour laisser place au grand bleu. Il faut arrêter de regarder en arrière. Les souvenirs filent des torticolis et rendent malheureux. L’avenir est un trou noir. Il se dresse devant moi. Crève, Bianca. Rêve, Bianca. Cours, Bianca, tu vas rater ta rentrée. Le bateau arrive à quai. Je suis la dernière à le quitter. Je me perds dans la foule. Welcome to New York.
Bianca vient de quitter la France en laissant derrière elle son mal de vivre. De New York, elle absorbe sans retenue l’énergie frénétique, se laisse entraîner par un tourbillon de rencontres, découvre l’univers du mannequinat, sa violence et sa solitude. Aux prises avec la complexité d’une ville aussi bouillonnante que ses émotions, Bianca doit apprivoiser ses fantômes et apprendre à slalomer parmi les vivants.
Dans cette fresque en perpétuel mouvement, on retrouve l’héroïne du premier roman de Loulou Robert, Bianca, paru en 2016. Avec son écriture sauvage et son sens inné de la narration, l’auteure poursuit ici son exploration du récit initiatique.
Mon avis :
Quel bonheur de retrouver Bianca ! J’avais été bouleversée par le premier roman de Loulou Robert l’année dernière et quand j’ai appris qu’elle avait écrit la suite des aventures de la jeune fille, je n’ai pas hésité une seconde avant de me procurer Hope.
On retrouve donc Bianca, qui, après un passage en centre spécialisé pour jeunes adolescents en souffrance – Bianca souffrait d’anorexie – part vivre à New York avec son père pour se reconstruire.
J’ai adoré l’écriture encore une fois poignante de Loulou Robert. Des phrases courtes mais puissantes. De l’humour et beaucoup d’intelligence. Elle signe un roman moderne, poétique et touchant. Plusieurs métaphores viennent se glisser de temps en temps, pour notre plus grand plaisir. C’est tellement joliment fait !
Si mon visage est harmonieux, mon cerveau est en guerre civile. Je suis belle, pour compenser le bordel de l’intérieur.
Ce livre se lit vite, on a l’impression d’être avec Bianca à travers les rues de New York, entre tous ces passants, ces taxis, ces lumières… On est rythmé par une musique, avec des paragraphes qui s’enchaînent comme à l’allure New-Yorkaise.
Et puis la fin du livre, qui laisse imaginer une suite – du moins je l’espère fortement – est saisissante. L’auteur nous surprend dans les toutes dernières pages et laisse son lecteur en haleine.
Bianca était dans mon top 5 de mes lectures 2016… Hope ne sera pas bien loin 😉