Frangines, Adèle Bréau : Mon avis
Quatrième de couverture :
Mathilde, Violette et Louise sont sœurs. Depuis l’enfance, elles vivent leurs plus belles heures à La Garrigue, une bâtisse que leurs parents ont achetée autrefois à Saint-Rémy-de-Provence. Tout les oppose et pourtant rien ne peut séparer Mathilde, éblouissante et dominatrice, Violette, qui a grandi dans l’ombre de son aînée, et Louise, la benjamine, née des années plus tard. Cet été, les frangines se réunissent dans la demeure familiale pour la première fois depuis le drame de l’année précédente. Entre petites exaspérations et révélations inattendues, ces retrouvailles vont bouleverser à jamais leur vie. Car les murs de La Garrigue, gardiens des secrets de trois générations, ne les protégeront peut-être plus.
Léger pour l’été.
En recherchant un livre frais pour entamer le mois de juillet, me sont revenus les bons moments passés avec Haute saison d’Adèle Bréau au printemps 2021. Son titre Frangines, souvent plébiscité, était justement dans ma pile à lire…
Comme chaque année, Mathilde, Violette et Louise s’apprêtent à retrouver la maison de leur enfance pour des vacances en famille. Pour la première fois en revanche, leur mère Jeanne est seule à accueillir toute la tribu. Jalousies, chamailleries entre sœurs, messes basses mais aussi franches rigolades et moqueries… Que leur réservent ces deux semaines à La Garrigue ?
Glissé dans ma valise pour un court séjour à Bruges, j’ai vite compris que j’avais embarqué le livre idéal pour palier la joie des transports en commun ! Roman en main, je comptais sur la plume vive et le ton enjoué de l’autrice pour me faire oublier les discussions et autres chuchotements du train… et ce fut gagné !
« Elle ne l’avouera jamais. Non, devant les autres, elle abonde toujours dans le sens de son mari. Pas par soumission, mais parce qu’on attend d’elle qu’elle choisisse la raison, la modernité, le confort avant les sentiments. La nostalgie, la sensibilité, c’est le créneau de Louise, voire de Violette. Pas le sien. »
Aînée d’une fratrie de trois enfants, je me suis beaucoup identifiée au récit de ces trois héroïnes. Adèle Bréau déploie trois portraits bien distincts, trois caractères, trois parcours de vie. J’ai connu cette famille à cinq, ces vacances en commun, ces affinités parfois, ces conflits aussi. Ces relations sont décrites avec justesse et expérience.
Alternant passé et présent, la narratrice révèle peu à peu les différents traumatismes familiaux. A travers ces secrets de famille, elle explore les thèmes de la maladie, la fidélité ou encore l’homosexualité.
Mais malgré un texte dynamique et quelques mystères bien gardés, le scénario m’a semblé tout tracé. Aucune grande surprise à l’horizon, peu de rebondissements et des révélations qui n’en sont plus vraiment à l’arrivée. L’histoire de Mathilde, Violette et Louise, véritable clan féminin, laisse un goût de déjà vu pour les habitués du genre.
J’ai regretté l’originalité et l’humour de Haute saison mais je cherchais d’abord un livre frais et léger pour l’été. Frangines a rempli les clauses du contrat !
A lire aussi : j’ai eu la chance de découvrir le dernier ouvrage d’Adèle Bréau, L’heure des femmes, lauréat du prix Maison de la Presse 2023. Je vous en parlais par ici. Un texte profond et engagé, mêlant fiction et réalité, dont je vous parlais par ici.
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Et vous, qu’avez-vous pensé de ce roman ?
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