Femmes puissantes, saison 1 & 2, Léa Salamé : Mon avis
Quatrième de couverture :
« On dit des femmes qu’elles sont belles, charmantes, piquantes, délicieuses, intelligentes, vives, parfois dures, manipulatrices ou méchantes. « Hystériques’ lorsqu’elles sont en colère. « Arrivistes » lorsqu’elles réussissent. Mais on dit rarement d’elles qu’elles sont puissantes. Chez un homme, la puissance est légitime. Chez une femme, elle paraît suspecte, contre-nature. J’ai voulu savoir pourquoi, et j’ai entamé un voyage dans les mystères du pouvoir au féminin. On se construit en se confrontant à d’autres vies que la sienne. J’ai rencontré des femmes dont j’admirais le courage, la liberté et la singularité. Écrivaine, médecin, femme politique, cheffe d’entreprise, rabbine, sportive, jeunes ou plus âgées, de droite ou de gauche… elles ont toutes un point commun : leur force intérieure et leur influence dans la société, en un mot, leur puissance. Elles m’ont transformée, profondément. Ont fait voler en éclats mes préjugés. Mais surtout, comme à beaucoup d’auditrices, elles m’ont fait du bien. »
Femmes puissantes ou ambitieuses ?
Il aura fallu attendre la parution de la saison 2 au format poche pour que je découvre Femmes puissantes de Léa Salamé. Dévoré le temps d’un trajet en train Paris – Limoges, la Collection Proche m’a ensuite fait parvenir le premier exemplaire… Bref, si la lecture s’est faite dans le désordre, c’est dans une seule et même chronique que j’ai décidé de vous parler des deux volumes !
C’est au micro de France Inter que Léa Salamé réalise depuis 2020 le podcastFemmes puissantes. Chirurgienne, artiste, cheffe d’entreprise, écrivaine ou encore femme politique, les invitées répondent aux questions ambitieuses de la journaliste. Aujourd’hui au format papier pour la nouvelle filiale des éditions Les Arènes et L’Iconoclaste, le son des entretiens est absent mais le ton y est.
« Il m’a fallu des années pour comprendre à quel point cette phrase – « J’imaginais autre chose pour toi » – a été une chance inouïe : il m’avait donné la clef qui me permettait d’imaginer autre chose. J’ai fait demi-tour, changé de pays, de vie. » Delphine Horvilleur
Femmes d’ombre ou de lumière, toutes ont accepté un entretien – presque – privé avec Léa Salamé. Autour de la question « êtes-vous une femme puissante ?« , le dialogue se dénoue. Que définit le pouvoir ? Une femme peut-elle avoir de l’ambition ? Derrière ces interrogations, les chemins de vie de Leïla Slimani, Anne Hidalgo, Michelle Perrot, Amélie Mauresmo ou encore Sophie de Closets se dessinent.
Féministes ou non, les propos de ces personnalités inspirent et interrogent. Est-on une femme accomplie lorsqu’on fait le choix de ne pas devenir mère ? Peut-on être épanouie sur le plan professionnel et personnel au même titre qu’un homme ? De gauche comme de droite, les convictions de chacune sont discutées et discutables. Ces échanges poussent à la réflexion.
A travers ces rencontres, j’ai aimé découvrir des portraits méconnus, apercevoir de nouvelles facettes des unes et des autres, me documenter sur leur parcours. Le choix des interviewées se veut large et éclectique. J’ai parfois envié l’assurance de Christiane Taubira ou de Nathalie Kosciusko-Morizet. J’ai été émerveillée par la pensée de Michelle Perrot. Et j’ai souri à la lecture des confidences de Delphine Horvilleur.
En refermant les ouvrages, j’ai pris conscience d’une chose. Puissantes ou non, les invitées de Léa Salamé sont toutes engagées dans leur mission de femme.
A lire aussi : il y a quelques mois, je découvrais le portrait de l’avocate Gisèle Halimi dans son livre d’entretien avec la journaliste Annick Cojean, Une farouche liberté dont je vous parlais juste ici.
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Aimez-vous les livres d’entretien ?
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