Je dirai malgré tout que cette vie fut belle – Jean D’Ormesson
Quatrième de couverture :
Pour se défendre dans un procès qu’il s’intente à lui-même, l’auteur fait défiler au galop un passé évanoui. Il va de l’âge d’or d’un classicisme qui règne sur l’Europe à l’effondrement de ce « monde d’hier » si cher à Stefan Zweig. De Colbert, Fouquet, Bossuet ou Racine à François Mitterrand, Raymond Aron, Paul Morand et Aragon.
Mais les charmes d’une vie et les tourbillons de l’histoire ne suffisent pas à l’accusé :
« Vous n’imaginiez tout de même pas que j’allais me contenter de vous débiter des souvenirs d’enfance et de jeunesse? Je ne me mets pas très haut, mais je ne suis pas tombé assez bas pour vous livrer ce qu’on appelle des Mémoires. »
Les aventures d’un écrivain qui a aimé le bonheur et le plaisir en dépit de tant de malheurs cèdent peu à peu la place à un regard plus grave sur le drame qui ne cesse jamais de se jouer entre le temps et l’éternité, et qui nous emportera.
Mon avis :
J’ai attendu le décès du grand académicien Jean D’Ormesson pour découvrir sa plume en lisant Je dirai malgré tout que cette vie fut belle qui trônait depuis plusieurs mois dans ma bibliothèque. C’est dommage mais ce livre ne m’a pas donné très envie d’en connaître davantage sur ce très célèbre auteur.
Jean D’Ormesson se fait son propre procès, le livre est écrit sous forme de dialogue entre le « moi » écrivain et le « moi » juge. J’ai beaucoup aimé la forme qui m’a amusé et m’a fait sourire au début. L’auteur se raconte d’une façon assez originale. Je n’ai rien à redire sur l’écriture qui m’a énormément plu.
En revanche, j’ai beaucoup moins accroché sur le fond du récit. J’ai été passionné dans la première moitié de ma lecture et puis j’ai ensuite trouvé cela trop concis, trop redondant, et trop « indigeste » parfois. Jean D’Ormesson nomme un nombre infini de personnalités qu’il a rencontré tout au long de sa carrière, nous détaillant beaucoup d’anecdotes pour illustrer ses propos. Il nous cite également beaucoup d’écrivains qui l’on inspiré. J’ai décroché après plus de 200 pages, je m’y perdais dans toutes ces histoires de famille et de querelles professionnelles. Les digressions sont beaucoup trop présentes à mon sens. Le livre en devient lourd et moins agréable à lire.
J’en garde un point positif : la découverte de tous ces grands noms de la littérature française, souvent méconnue du grand public. Heureusement que des auteurs comme Jean D’Ormesson sont là pour nous les rappeler et nous donner envie de les lire.
Je m’excuse auprès des « fans » éventuels que je peux blesser avec ma chronique. Je respecte et apprécie énormément l’homme de télévision qu’a été ce grand monsieur, mais je n’ai pas été sensible à son livre. Ce sont des choses qui arrivent et vous connaissez maintenant mon honnêteté. Vous arriverez peut-être à me faire changer d’avis en me conseillant d’autres titres en commentaire?