De vous à moi… – épisode 2
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Recevant régulièrement des questions sur mon parcours, mes débuts sur les réseaux, mon travail au quotidien, j’ai pris le temps de regrouper vos interrogations et d’y répondre une à une.
Aujourd’hui, je réponds à vos questions sur mon activité de blogueuse.
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Après un premier épisode qui vous a, semble-t-il, beaucoup plu, je reviens avec d’autres questions sur ma vie quotidienne de blogueuse littéraire.
Comment t’es-tu fait connaître au début ? Comment es-tu arrivée à recevoir des services presse par les maisons d’édition ?
Les hashtags servent beaucoup sur les réseaux. J’ai pu acquérir une communauté de 1000 abonnés en quelques semaines grâce à cette visibilité. Puis, coup de chance, les éditions Folio ont partagé un de mes posts, me faisant passer de 1000 abonnés à 2000 en quelques jours.
Après trois mois de lancement, je commençais à recevoir des propositions de service presse et à être invitée à des événements littéraires sur Paris. J’avais environ 3000 abonnés lorsque ça a commencé.
Faut-il obligatoirement avoir une grande bibliothèque pour se lancer ?
Non ! Quand je me suis lancée, j’avais très peu de livres. J’en ai vendu une grosse partie en quittant l’Espagne pour la France et j’ai reconstitué ma bibliothèque au fil du temps.
On peut avoir des milliers de livres sur une liseuse, emprunter uniquement en bibliothèque, ou offrir son livre après l’avoir lu et ne rien stocker chez soi. Cela ne veut pas dire que vous ne pouvez pas parler correctement de la littérature sur les réseaux. Du moment que c’est fait avec passion 😉
N’est-il pas trop difficile de prendre la décision de quitter un emploi stable en CDI ?
Je ne l’ai pas fait sans y réfléchir en amont et prendre toutes les précautions pour me protéger financièrement. D’ailleurs, je n’ai pour l’instant pas démissionner. Mon employeur a accepté de me délivrer un congé sans solde, qui me permet de tester cette nouvelle activité. Si ça ne fonctionne pas, j’ai le droit de retourner travailler auprès de lui.
Est-ce compatible avec une autre activité ?
Bien sûr. C’est ce que j’ai fait pendant plus de deux ans. La majorité des blogueuses littéraires cumulent d’ailleurs ce passe-temps et leur vie de famille, et leur vie professionnelle. Personnellement, je publiais deux à trois articles par semaine sur le blog en travaillant à temps plein, et je lisais huit à dix livres par mois. C’est chronophage mais quand on aime, on ne compte pas comme on dit.
Lorsque tu reçois un service presse par un éditeur, y a-t-il un délai imposé pour publier ton avis ?
Pas automatiquement. Il y a différents types de services presse. Soit je reçois un livre sans en avoir été informée en amont (et donc sans avoir accepté de le lire et d’en parler) et il n’y a aucune obligation. Je n’ai pas le temps de lire tout ce que je reçois donc si le roman ne m’intéresse pas, je l’offre généralement.
Deuxième possibilité, la maison d’édition m’a demandé si je voulais recevoir leur nouveau titre gratuitement mais ne m’impose aucune contrainte. Il n’y a pas de rémunération, donc je n’ai pas de délai à respecter, je ne suis pas obligée de vous en parler, et je lis le roman quand j’en ai le temps.
Enfin, l’éditeur propose parfois une opération commerciale pour la sortie d’un livre. Des conditions contractuelles sont alors mises en place. Je suis rémunérée pour lire le lire, communiquer sur mon avis, et créer du contenu. Dans ce cas là, je réalise toujours la collaboration sous 30 jours.

la ressourcerie « La table des matières » à Paris (14)
Tes livres sont-ils achetés par tes soins ou envoyés par les éditeurs ?
Les deux. Je prends encore plaisir à me rendre dans ma librairie de quartier, ou faire mes achats dans les allées d’un salon du livre pour ensuite obtenir une dédicace. Il est vrai que je reçois beaucoup de livres gratuitement, et que mon budget livres a nettement diminué.
Qu’est-ce qui te prend le plus de temps au quotidien ?
La lecture ! Même si c’est bien sûr un plaisir, j’y consacre de longues heures tous les jours.
Quelles ont été les conséquences dans ta relation avec les éditeurs lorsque tu as décidé d’en faire ton métier ?
De façon générale, j’entretiens une très bonne relation avec les éditeurs. Lorsque je refuse une prestation car elle n’est pas rémunérée et qu’ils me demandent un vrai travail, c’est principalement bien compris.
Les mentalités ont beaucoup évolué. Les maisons d’édition prennent conscience que rédiger un article, et créer du contenu représentent du temps et de l’investissement. Petit à petit, les blogueurs sont de plus en plus pris au sérieux pour le travail qu’ils réalisent et l’influence qu’ils génèrent. Et je m’en félicite.
Comment cela a été perçu par tes abonnés ?
J’ai envie de vous retourner la question 🙂 Comment percevez-vous le fait de savoir que je vis de ma passion ? Que pensez-vous du fait que je sois parfois payée pour vous parler d’une sortie livresque ? Dites-moi tout en commentaire ci-dessous !