Dans le jardin de l’ogre – Leïla Slimani
Note : 8.5/10
Quatrième de couverture :
«Une semaine qu’elle tient. Une semaine qu’elle n’a pas cédé. Mais cette nuit, elle en a rêvé et n’a pas pu se rendormir. Un rêve moite, interminable, qui s’est introduit en elle comme un souffle d’air chaud. Adèle ne peut plus penser qu’à ça.» Adèle semble heureuse avec Richard, le médecin qu’elle a épousé. Pourtant, elle ne peut s’empêcher de collectionner les conquêtes. Dans le jardin de l’ogre est l’histoire d’un corps esclave de ses pulsions que rien ne rassasie. Un roman féroce et viscéral sur l’addiction sexuelle et ses implacables conséquences.
Mon avis :
J’ai découvert la plume de Leïla Slimani en 2016 grâce au Prix Goncourt qu’elle a remporté pour Chanson Douce. J’avais été bouleversée par cette histoire sordide et j’avais très envie de lire Dans le jardin de l’ogre qui a également fait couler beaucoup d’encre.
Dans ce roman, le personnage principal, Adèle, une jeune femme mariée et mère de famille, est addicte au sexe. Elle trompe son mari toutes les nuits pour assouvir ses pulsions jusqu’à ce que tout dérape…
« Elle cogne son front contre le mur. Elle veut qu’on la saisisse, qu’on lui brise le crâne contre la vitre. Dès qu’elle ferme les yeux, elle entend les bruits, les soupirs, les hurlements, les coups. Un homme nu qui halète, une femme qui jouit. »
J’ai retrouvé le style d’écriture brute et violent de l’auteure que j’avais apprécié dans Chanson Douce. Leïla Slimani n’hésite pas à employer des mots qui choquent, un langage fort pour interpeller le lecteur.
Le thème qu’elle a choisi d’aborder est atypique en littérature. Cela peut déranger, surtout provenant d’une romancière marocaine comme elle. Mais je trouve que le sujet est très bien traité dans ce roman. J’ai été surprise par une scène spécialement violente qui m’a retourné l’estomac pendant quelques minutes.
Malgré cela, le récit manque selon moi d’actions et de suspens. J’ai passé un bon moment de lecture, sans pour autant être captivée par le livre et son intrigue. Je le recommande à tous ceux qui aimeraient découvrir la signature de cette écrivaine reconnue et qui n’oseraient pas se plonger dans Chanson Douce.