Culpa, Géraldine Fiasse : Mon avis
Quatrième de couverture :
Suzanne est en retard pour prendre son fils à la sortie de l’école. Au volant de sa voiture, elle s’énerve à la fois contre la file arrêtée et Marc, son compagnon. Elle démarre brutalement, tue un jeune homme qui surgit devant elle. Cet homicide par imprudence va changer profondément sa vie.
Tout s’écroule de sa petite vie rangée. Elle découvre une autre façon de voir les gens. Elle rencontre aussi l’intensité de l’amour. Qui est Marc, ce compagnon devenu si brutal ? Qui est Judith, cette femme sulfureuse et trop amicale ? Qui est derrière les menaces de ce cadavre de rat attaché à la porte de son garage ? A quoi sert ce sentiment de culpabilité dont elle n’arrive à se défaire ?
Un court et intense roman qui se lit à la vitesse d’un trajet Bruxelles-Paris en Thalys. Sans s’arrêter.
Une héroïne en quête de reconstruction.
L’instinct fait parfois défaut. Je suis de ceux qui se fient au graphisme d’une couverture pour me lancer dans une lecture. Je compte uniquement sur ma sensibilité pour alimenter ma pile à lire ! Souvent, ça me réussit. De temps en temps, un peu moins… Charmée par les couleurs et le design du premier roman de Géraldine Fiasse, j’ai été peu touchée par la trame proposée. Culpa paraît ce 3 juin aux éditions L’échelle du temps.
Une courte inattention. Le temps d’une seconde ou deux. Un SMS reçu, les yeux tournés vers le portable et le drame surgit. La vie de Thomas s’envole, alors que celle de Suzanne éclate en morceaux. Le jeune homme décède sur le capot de la voiture de sa meurtrière.
Après le choc, les larmes, la culpabilité et les questions sans réponses, Suzanne subit une autre épreuve. L’accident a déclenché un raz de marée dans sa vie de maman et celle d’épouse. Les planètes se sont alignées, comme pour tester son courage face à l’adversité. Le chemin vers la reconstruction est long, mais la jeune femme trouve une épaule sur laquelle s’appuyer.
« Elle a pleuré tous les jours depuis une semaine. Aujourd’hui, ses larmes se tarissent. Elle regarde le cadre photo posé sur la commode du salon. Un cliché de leurs dernières vacances à la mer lui arrache un sourire. Elle repense à cette période heureuse et se demande comment tout a pu lui échapper. Il lui vient soudain une certitude : sa vie avait déjà basculé bien avant l’accident… »
Récit rythmé par un suspense permanent, le ton du roman de Géraldine Fiasse rappelle par moments D’après une histoire vraie de Delphine de Vigan. Après l’émotion de la tragédie dont elle est à l’origine, l’héroïne fait une rencontre mystérieuse. Une femme mûre, discrète, dont l’amitié foudroyante est suspicieuse.
Si l’intrigue m’a tenue en haleine jusqu’au bout, un scénario peu vraisemblable et des défauts dans l’écriture m’ont dérangée. J’ai parfois trouvé les dialogues surjoués et certains rebondissements fantaisistes.
Un bilan en demi-teinte pour ce roman, mais votre avis en le lisant sera peut-être différent. Je salue le courage de Géraldine Fiasse pour son premier ouvrage. Et je lui souhaite le meilleur dans son parcours d’écrivaine.