Circé, Madeline Miller : Mon avis
Quatrième de couverture :
Fruit des amours d’un dieu et d’une mortelle, Circé la nymphe grandit parmi les divinités de l’Olympe. Mais son caractère étonne. Détonne. On la dit sorcière, parce qu’elle aime changer les choses. Plus humaine que céleste, parce qu’elle est sensible. En l’exilant sur une île déserte, comme le fut jadis Prométhée pour avoir trop aimé les hommes, ses pairs ne lui ont-ils pas plutôt rendu service ? Là, l’immortelle peut choisir qui elle est. Demi-déesse, certes, mais femme avant tout. Puissante, libre, amoureuse…
De la mythologie à aujourd’hui.
L’idée originelle me plaisait : réécrire une partie de la mythologie à travers le portrait de Circé. Consciente de mes lacunes sur les mythes grecques et peu sensible aux grands classiques sur le sujet, le roman contemporain de Madeline Miller me permettrait, me dis-je, de m’instruire en lisant… Et puisque la lecture est une question de partage, j’ai embarqué une centaine d’entre vous dans l’aventure* !
Exilée de force sur une île inconnue, Circé profite de sa solitude pour développer la magie dont elle est dotée. Sa punition devient très vite synonyme de libération et d’indépendance. Loin du mont Olympe, la nymphe utilise sa sorcellerie pour aider les quelques visiteurs surprises de l’île…
Abandonnée par son frère Æetès, déçue par le pêcheur Glaucos plus tard, Circé jouit finalement de sa liberté loin des hommes. Sorcière et féministe avant l’heure, Madeline Miller décrit une femme de caractère, combative et déterminée. Si j’ai pu la trouver naïve au début du texte, j’ai aimé son modernisme et son courage.
« Quand je suis née, le mot désignant ce que j’étais n’existait pas. Ils m’appelèrent donc nymphe, présumant que je serais comme ma mère, mes tantes, et mes milliers de cousines. […] Ce terme de nymphe englobait notre futur en long et en large. Dans notre langue, il ne signifie pas uniquement déesse, mais aussi jeune mariée. »
Au-delà de la personnalité de l’héroïne, la construction du livre fonctionne ainsi : un chapitre = une histoire. Les aventures de Circé se déploient comme de courtes nouvelles, presque indépendantes les unes des autres. Cette structure fluidifie un récit fourni en personnages et dense. Une fois la trame principale installée, l’intrigue se dessine et nous emporte.
Malgré mon intérêt pour le destin de Circé et les encouragements du groupe de lecture, j’ai peiné à venir à bout de mon livre et pensé plusieurs fois l’abandonner. Est-ce dû aux quelques longueurs ou à l’aspect fantastique du texte, loin de mes habitudes ? Ou est-ce parce que, m’imposant une trop courte deadline avant mon départ en vacances, je me dégoutais de l’histoire ? Toujours est-il que Circé m’aura au moins permis d’en apprendre davantage sur l’étrange magicienne…
*la lecture commune a eu lieu le mois dernier. Vous pouvez retrouver les avis de tous les participants par ici.
________________
Et vous, qu’en avez-vous pensé ?
________________