Ceux qui vont mourir te saluent – Fred Vargas
Quatrième de couverture :
A priori, tous les dessins de Michel-Ange ont été répertoriés. Et lorsque l’un d’eux fait une apparition discrète sur le marché, il y a tout lieu de supposer qu’il a été volé. Le plus incroyable, c’est que celui qui est proposé à Henri Valhubert, célèbre expert parisien, provient probablement de la bibliothèque vaticane!
Qui se risquerait à subtiliser les trésors des archives papales ? L’affaire se complique lorsque Valhubert est assassiné, un soir de fête, devant le palais Farnèse.
Instantanément, les soupçons se portent sur le fils de la victime. Ce dernier fait partie d’un curieux triumvirat d’étudiants, aux surnoms d’empereurs : Claude, Néron et Tibère. En résidence à Rome depuis plusieurs années, tous trois entretiennent des liens singuliers avec la veuve de Valhubert. Tibère est soupçonné d’avoir tué Henri Valhubert. Une femme au charme envoûtant et dont le passé comporte quelques zones d’obscurité…
« Qu’est-ce que foutait Laura, singulière et magnifique, dans les bras de ce type si sérieux et si compassé ? Ça ne s’expliquait pas. On n’avait même pas l’impression qu’Henri Valhubert se rendait compte à quel point sa femme était singulière et magnifique. Tibère serait mort d’ennui sur l’instant s’il avait dû vivre avec Henri, mais Laura n’avait pas l’air d’en mourir. Claude lui-même trouvait inouï que son père ait réussi à épouser une femme comme Laura. « C’est sûrement un miracle, profitons-en », disait-il. »
Mon avis :
Je ne compte plus les fois où les romans de Fred Vargas m’ont été conseillé. La reine du polar français ne figurait pas encore dans ma bibliothèque. Il a suffi d’un passage chez un bouquiniste parisien accompagné d’une fidèle lectrice pour remédier à cela. Ceux qui vont mourir te saluent est le troisième ouvrage publié de Fred Vargas (écrit en réalité en 1987 avant son deuxième succès).
Rome est en émoi après le meurtre d’Henri Valhubert, tout juste débarqué de Paris pour l’expertise d’un dessin signé Michel-Ange. Celui-ci aurait été volé dans l’enceinte du Vatican. L’assassinat de l’expert va faire naître des rebondissements imprévus au sein de son entourage, présent dans la capitale italienne.
L’écrivaine plante sa fiction contemporaine dans la ville éternelle chargée d’histoire, et ne cesse de nous plonger dans l’antiquité grâce à ses personnages : Néron, Claude et Tibère sont au cœur du récit. Ce sont en réalité de jeunes étudiants, affublés de surnoms antiques, et qui offrent avec leurs aventures un miroir permanent sur le passé de la ville italienne.
C’est dans une enquête courte et légère que nous emmène Fred Vargas avec ce roman. Un livre qui ne dépasse pas les deux cents pages, des dialogues en nombre et des chapitres brefs. Tout ceci apporte dynamisme et rythme, mais laisse une sensation éphémère à la lecture. Je regrette un manque de développement de la part de l’auteure et une rapidité dans la résolution des faits, qui aujourd’hui me laissent perplexe.
Une première approche dans l’univers de Vargas que je trouve pertinente et qui attise ma curiosité pour la suite. J’ai aimé être embarquée à Rome mais je n’ai pas réellement adhéré à l’intrigue, malgré une plume travaillée. J’ai trouvé les protagonistes détestables, peut-être à raison. Je pense n’avoir pas lu le meilleur titre de l’écrivaine et je reste à l’affût de vos conseils pour enclencher un éventuel coup de cœur 😉