Aux noces de nos petites vertus – Adrien Gygax
Quatrième de couverture :
Trois amis partent pour un mariage en Macédoine. Lui ne voulait pas y aller, mais George et Paul l’ont convaincu. Alors il est parti. Et tout s’est détraqué, par l’alcool, la presse et Gaïa, une femme aux cheveux bruns, à la nuque très fine. Avec George, ils la séduisent, puis l’emmènent dans leurs rêveries et leurs mélancolies, jusqu’à Istanbul. Le triangle amoureux prend des allures de tragédie. Celui qui ne voulait pas y aller n’en reviendra pas complètement.
Roman d’atmosphère, servi par une écriture tenue au plus près des sentiments, Aux noces de nos petites vertus nous entraîne dans une sorte de Jules et Jim balkanique et déroutant.
Mon avis :
J’ai reçu Aux noces de nos petites vertus par les éditions du Cherche Midi, dans le cadre de la rentrée littéraire 2017. Merci à eux pour ce joli cadeau !
C’est une jolie découverte que ce premier roman d’Adrien Gygax ! J’étais très intriguée par cette magnifique couverture et ce titre implicite. J’ai beaucoup aimé ce livre. Je l’ai lu en quelques heures seulement. Le style de l’auteur m’a totalement captivé.
J’ai été séduite par cette qualité d’écriture, ces nombreuses métaphores en début de roman, ces phrases poétiques, ces mots parfois crus mais utiles au récit :
Je ne voulais pas y aller, moi, mais ils m’ont convaincu. Quelque chose jaillissait du monde pour me débaucher, toujours. Je savais que je trainais un peu de ma répugnance derrière moi en montant dans le train, j’en avais toujours un peu avec, ça me rendait ce monde plus digeste.
Le personnage principal paraît au début détestable : misogyne, « con », arrogant, imbus de sa personne, etc… Et puis, on comprend rapidement que cela cache une véritable souffrance et on s’y attache. Le triangle amoureux décrit par Adrien Gygax est surprenant. Cela peut sembler déroutant pour certains, mais la fin est selon moi magistrale. C’est comme une longue attente où l’on se demande où va nous mener l’auteur, et puis, tout d’un coup, en quelques lignes, tout se reconstruit, le puzzle s’assemble et on comprend. On ressort de cette lecture ébahi.
Je me suis posée la question à plusieurs reprises, quelle utilité pour l’auteur de nous décrire ce triangle amoureux ? Qu’est-ce que cela apporte à l’histoire ? Cela, on ne le comprend qu’à la toute fin et c’est magnifique.