Les morts sont des cons – Graeme Villeret

Villeret Graeme - Éditions : AdA
4 / 10
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Note : 4/10

 

Quatrième de couverture :

On écrit souvent des histoires policières du point de vue de l’enquêteur, rarement de celui du tueur. Les morts sont des cons raconte la mission complexe d’un tueur à gages.
Voyage autour du monde, bonne bouffe, filles, sexe et alcool, mais aussi trahisons et meurtres violents orchestrés savamment.
Et quelques grains de sable qui viendront enrayer l’impitoyable machine à tuer.

 

 

« Vincent devait buter cette femme sans poser de questions et prendre l’argent. Son commanditaire lui avait indiqué la marche à suivre. Était-ce le fait que ce soit une femme qui le faisait hésiter ? Vincent n’en était pas sûr. […] Il avait déjà tué des femmes, il y avait longtemps. C’était une époque où il faisait n’importe quoi pour survire. La première était vieille, moche, grosse ; ç’avait été très facile. Pas de scrupules. Peu d’argent. Puis il avait continué, entraîné par les événements, par la vie. Mais il hésitait en général à tuer des femmes. Peut-être par principe. Heureusement, c’était très rare. Comme ses principes. »

 

Mon avis :

Que peut-il bien se cacher derrière un titre comme celui-ci ? Les morts sont des cons de Graeme Villeret est un polar québécois. Très éloigné de mon territoire habituel, je me suis embarquée dans cette lecture par curiosité pour son titre.

Vincent est mandaté par un de ses patrons, pour tuer une jeune femme dont il ne sait rien. Tueur à gages depuis des années, il a coutume d’obéir aux ordres, sans connaître les motifs des meurtres qu’il doit effectuer. Il empoche à chaque fois de très belles sommes d’argent. Et parcourt la planète entière pour ses clients, n’hésitant pas à profiter des jolies filles qu’il croise sur son chemin…

 

 

Avec une vulgarité non justifiée tout au long du livre, l’auteur ne m’a pas convaincue. Le titre annonçait la couleur me direz-vous ? J’ai cru au second degré, à de l’humour noir ou de l’ironie… Je me suis fait berner ! Les gros mots en littérature ont parfois tout leur sens et leur utilité. Ce n’est point le cas ici. Graeme Villeret fait de ses protagonistes des personnages grossiers, et nous énonce avec abondance et sans raison des injures. Vous l’aurez compris, sa plume manque d’élégance à mon sens.

Outre les dialogues insignifiants et le ton populaire du texte, le fond du récit n’a pas allégé ma lecture. L’écrivain nous offre des tueries à répétition, des scènes de sexes, de l’alcool ou de la « bouffe », et tout cela en boucle. Les assassinats ne sont pas justifiés, le mandataire n’est pas connu, et les victimes non plus. Nous n’apprenons rien au fil des pages, et sommes simples acteurs de ce refrain : meurtre, sexe, repas, meurtre, sexe, repas, etc.

Durant plus de cinq cents pages, le récit n’avance pas et la question se pose : où veut nous emmener Graeme Villeret ? Je n’ai malheureusement pas trouvé la réponse. J’ai subi cette lecture, entre lourdeur et machisme. Je n’ai accroché à aucun des personnages. Comme beaucoup, j’attends d’un roman policier une intrigue et du suspens. Les morts sont des cons n’a ni l’un, ni l’autre.

 

Je remercie l’éditeur québécois pour cette collaboration. Seule la version numérique est disponible en France pour l’instant.

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