Changer l’eau des fleurs – Valérie Perrin
Quatrième de couverture :
Violette Toussaint est garde-cimetière dans une petite ville de Bourgogne. Les gens de passage et les habitués viennent se confier et se réchauffer dans sa loge. Avec la petite équipe de fossoyeurs et le jeune curé, elle forme une famille décalée. Mais quels événements ont mené Violette dans cet univers où le tragique et le cocasse s’entremêlent ?
Après le succès des Oubliés du dimanche, un nouvel hymne au merveilleux des choses simples.
« Je m’appelle Violette Toussaint. J’ai été garde-barrière, maintenant je suis garde-cimetière. Je déguste la vie, je la bois à petites gorgées comme du thé au jasmin mélangé à du miel. Et quand arrive le soir, que les grilles de mon cimetière sont fermées et la clé accrochée à ma porte de salle de bains, je suis au paradis. »
Mon avis :
Sa couverture ne m’attirait pas. Son titre guère plus. Il m’a fallu les arguments de ma copine blogueuse Mélusine pour me faire changer d’avis et me plonger dans le roman de Valérie Perrin, Changer l’eau des fleurs. Je l’ai lu avec délice.
Comment passe-t-on de garde-barrière à gardienne de cimetière ? Violette Toussaint était sûrement prédestinée avec ce nom de famille ! A côté de tous ces morts, elle mène une vie paisible, après des années de reconstruction. Que lui est-il arrivé ? Comment a-t-elle retrouvé le bonheur ? Valérie Perrin nous raconte son chemin…
Malgré des airs de roman feel good, Changer l’eau des fleurs nous offre un moment de lecture profond, une intrigue bien menée et des histoires dans l’histoire. Le récit de Violette découle sur la vie d’autres personnages, comme l’emboîtement parfait des poupées russes. Des protagonistes attachants, vrais, abîmés par les difficultés de la vie.
Mais la force de ce livre se trouve sans conteste dans l’écriture de Valérie Perrin. L’auteure a la main poétique, et l’art de raconter. Elle amorce chaque chapitre d’une jolie citation. Elle glisse dans son ouvrage des titres de chansons, des films cultes, des références artistiques comme un clin d’œil à Claude Lelouch (son mari). Plus de six cent pages qu’on espère d’ailleurs voir adaptées au cinéma rapidement.
L’amour, point de rassemblement entre toutes ces personnes, est-il plus fort que tout ? Peut-il nous aider à surmonter les épreuves que le hasard du temps nous envoie ? Après chaque hiver, il y a le printemps. L’écrivaine conte la douleur, mais aussi le renouveau, la renaissance, le soleil qui revient. Les larmes ne sont jamais loin, l’émotion est vive durant toute la lecture. Le rire, heureusement, se fait plus fort en refermant ces pages. Violette nous offre une très belle leçon de vie.