L’homme qui ment – Marc Lavoine
Quatrième de couverture :
Tu vivais dans un film italien, comme si la vie n’était pas suffisante, pas assez colorée, pas assez tout court. Tu évoquais l’Algérie, ta frustration de ne pas avoir fait médecine à cause de… la guerre, l’argent, la vie et ton mariage peut-être trop tôt. En fait, tu noyais tous ces regrets dans le sexe des femmes, comme pour apaiser les douleurs de ta mémoire, pour soigner l’homme blessé de l’intérieur. Les filles, c’était du sirop, une médecine d’urgence pour apaiser les maux de l’âme et du cœur. Ça pesait dans mon cartable, et je partageais ça avec mon frère, qui essayait de temporiser, évoquant les blessures de Lulu. Ça me calmait de façon passagère, mais ça ne changeait rien.
Mon avis :
Tout le monde connaît Marc Lavoine, le chanteur ou parfois l’acteur. L’écrivain ? Un peu moins. J’étais curieuse de découvrir cette biographie, qui a reçu le Prix des Lecteurs en 2016.
Marc Lavoine nous raconte son enfance en banlieue parisienne, dans les années 70, et surtout l’histoire de ses parents, Lulu et Michou. Ce père volage, communiste, dépensier et aimant un peu trop boire. Cette mère, silencieuse, blessée et abîmée par la vie.
J’ai beaucoup aimé découvrir l’histoire de Marc Lavoine. Il parle avec tendresse de ce père différent des autres. On ressent ses blessures d’enfance, sa difficulté à se construire suite aux trop nombreuses confidences de son père. C’est un récit court et touchant.
Je reste sceptique sur l’écriture de l’auteur. Il s’adresse au lecteur en utilisant la troisième personne, puis s’adresse à son père ou à sa mère, avec le tutoiement. C’est d’ailleurs retranscrit dans la quatrième de couverture. Je ne sais pas si cela a été fait de façon volontaire, pour transmettre un message au lecteur. Je n’ai pas aimé ce changement à chaque paragraphe. Les chapitres sont aussi un peu décousus, l’écrivain commence par l’enterrement de son papa, puis il enchaîne par un souvenir d’enfance, puis à nouveau une anecdote au moment du décès, et ainsi de suite. Le rythme du livre se lance réellement après une bonne cinquantaine de pages, sur un récit de deux cents pages. C’est le petit point négatif de ce récit.
J’ai malgré tout passé un bon moment de lecture avec cette biographie. J’ai appris à connaître Marc Lavoine à travers ce livre et je vous le recommande si vous aimez cette personnalité 😉