La maison qui respire – Thomas Chancerelle
Note : 5/10
Quatrième de couverture :
Port Caben, petite station balnéaire posée sur la dune, semble sur le point de basculer vers la mer. Le fragile équilibre de cette ville de province rongée par les vagues, autrefois fréquentée par l’aristocratie et le show-business, va bientôt rompre sous le poids de souvenirs inavoués. Entre une vieille famille d’industriels fragilisée par la disparition mystérieuse de la jeune héritière trente ans auparavant, des barons locaux aux mœurs peu avouables, des surfeurs désenchantés, des élus vieillissants accrochés au pouvoir, Antoine, journaliste déchu fuyant la capitale, va mener une enquête interdite. Elle le conduira sur les traces d’une maison mystérieuse et mythique, ancien lieu de tous les excès et de tous les trafics, dont le destin hante la ville depuis que la jeune femme y a été vue pour la dernière fois…
« On s’accroche à ce qu’on peut quand on est au bord du gouffre. Puni au fond de son siège, Antoine se sentait enclin à s’arranger avec la réalité. Penser que ce métier était en ruines lui faisait du bien, après tout. Ainsi il évitait d’admettre que c’est lui et lui seul, qui avait tout foiré. Qu’il avait construit lui-même la bombe qui lui avait explosé au nez. »
Mon avis :
Aujourd’hui je vous parle du roman noir La maison qui respire, édité chez L’Harmattan en mai dernier, et lu grâce à une collaboration avec son auteur, Thomas Chancerelle.
Dans le petit village de Port Caben, Antoine, ancien parisien, se fait embaucher par la mairie pour travailler sur la communication de la station balnéaire. Rapidement, il se questionne sur cette « maison qui respire », laissée à l’abandon depuis la disparition intrigante d’une jeune adolescente il y a trente ans. Il décide alors de mener l’enquête…
Alors que la couverture de La maison qui respire nous promet un polar ou roman noir, le livre manque clairement d’actions, de suspense, et même d’enquête. Après un démarrage compliqué, on entre à pas de loup dans l’histoire et on comprend enfin le but recherché par l’auteur. Malheureusement, les chapitres longs et sans rebondissement sont trop répétitifs pour que l’on entre véritablement dans l’intrigue.
Thomas Chancerelle use d’une plume au langage soutenu, où les phrases courtes sont trop rares, et les digressions à l’inverse trop présentes. Celles-ci, utilisées dans le but de nous informer sur l’enfance des personnages, n’apportent rien au récit. L’écriture, trop travaillée, est lourde et pesante. Elle manque d’air et de fluidité pour nous faire apprécier la lecture.
Malgré un titre et un synopsis attirants, je n’ai pas accroché à ce roman. C’est une déception car j’en espérais beaucoup. Je reconnais le très grand travail de recherche et d’écriture de Thomas Chancerelle mais cela n’a pas fonctionné avec moi. Je n’ai pas réussi à m’attacher aux différents protagonistes, ni à l’intrigue. Je ne doute pas en revanche que ce livre plaise aux férus de thrillers, plus habitués que moi sûrement aux longs récits.