Je voudrais que la nuit me prenne – Isabelle Desesquelles

Note : 8.5/10

Quatrième de couverture :

Leur mensonge préféré aux parents, ils viennent le soir vous dire au revoir, on est à moitié endormis et eux vous murmurent “Je serai toujours là, mon délice, mon ange de la joie douce, merveille de l’amour enchanté”, ils caressent votre front, que ça rentre bien dans votre tête. Ce doit être pour cela que ça fait si mal le jour où ce n’est plus vrai, où la main d’un père ou d’une mère ne se posera plus sur le front d’un enfant que l’on n’est plus depuis longtemps. Et si cela arrive vraiment trop tôt, on est fauché net. On peut mourir et vivre longtemps.
Loin du bruit du monde, Clémence grandit auprès de parents rivalisant de fantaisie. Mais elle n’a pas la voix d’une petite fille et ses mots sont ceux d’un mystère cruel. Que s’est-il passé pour que l’innocence se borde ainsi de noir ? Plongée vertigineuse et poétique dans l’univers de l’enfance, Je voudrais que la nuit me prenne raconte le danger du bonheur. Entre trouble et éclairs de joie, ce roman explore le lien fragile et inaltérable qui nous unit à nos plus proches. Et la redoutable force du souvenir.

Mon avis :

J’ai lu Je voudrais que la nuit me prenne d’Isabelle Desesquelles dans le cadre de la rentrée littéraire des éditions Belfond. Je les remercie pour cette belle découverte.

Avec un titre aussi poétique et une photo de couverture aussi bouleversante, je m’attendais à une lecture forte en émotion. La quatrième de couverture me promettait également un texte puissant. Je n’ai pas été déçue.

La narratrice, Clémence, une petite fille, nous raconte son enfance, ses parents, ses joies, ses peurs, et puis soudain son destin qui bascule. Le roman prend une toute autre dimension après la 81ème page. Le tragique s’immisce dans ce livre.

J’ai découvert avec ce roman la plume d’Isabelle Desesquelles que je connaissais pas. J’ai trouvé son récit très bien écrit. Elle nous livre un texte très poétique et musical. Elle a une réelle signature et connaît la force des mots. Même si l’histoire de cette petite fille est bouleversante, la façon dont l’auteure nous la décrit est surtout réussie.

Je voudrais que la nuit me prenne est touchant, poignant, bouleversant. Je recommande sa lecture, tout simplement !