Journée internationale des droits des femmes : 10 livres à lire
20Commentaires*
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A l’occasion du 8 mars et de la Journée internationale du droit des femmes, j’avais envie de vous proposer une sélection sur le sujet.
Les ouvrages en littérature autour de la femme sont nombreux. Voici dix livres tous très différents les uns des autres, mais qui mettent à l’honneur une ou des héroïnes.
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Si vous êtes abonnés à la newsletter*, vous avez déjà eu droit en avant-première à une petite liste de romans coups de cœur sur le thème. J’espère que cet article vous donnera d’autres idées pour diversifier vos lectures 😉
Paroles d’honneur de Leïla Slimani et Laetitia Coryn
Résumé : Rabat, été 2015. Suite à la parution de son livre Dans le jardin de l’ogre, un roman cru et audacieux qui aborde la thématique de l’addiction sexuelle, Leila Slimani part à la rencontre de ses lectrices marocaines. Face à cette écrivaine franco-maghrébine décomplexée qui aborde la sexualité sans tabou, la parole se libère. Au fil des pages, l’auteur recueille des témoignages intimes déchirants qui révèlent le malaise d’une société hypocrite dans laquelle la femme ne peut être que vierge ou épouse, et où tout ce qui est hors mariage est nié : prostitution, concubinage, homosexualité. Le code pénal punit toute transgression : un mois à un an de prison pour les relations hétérosexuelles hors mariage, six mois à trois ans de prison pour les relations homosexuelles, un à deux ans de prison pour les adultères. Soumises au mensonge institutionnalisé, ces femmes nous racontent les tragédies intimes qui égrènent leurs vies et celles des femmes qui les entourent : IVG clandestines, viols, lynchages, suicides. Toutes sont tiraillées entre le désir de se libérer de cette tyrannie et la crainte que cette libération n’entraîne l’effondrement des structures traditionnelles.
Genre : bande dessinée
Mon avis sur ce livre est à lire ici.
Luz ou le temps sauvage d’Elsa Osorio
Résumé : Après vingt ans d’ignorance puis de quête, Luz a enfin démêlé les fils de son existence. Elle n’est pas la petite-fille d’un général tortionnaire en charge de la répression sous la dictature argentine ; elle est l’enfant d’une de ses victimes. C’est face à son père biologique, Carlos, retrouvé en Espagne, qu’elle lève le voile sur sa propre histoire et celle de son pays.
Genre : roman historique
Mon avis sur ce livre est à lire ici.
Suzanne de Frédéric Pommier
Résumé : Suzanne est ma grand-mère, ou la vôtre. Suzanne est un symbole. Du haut de ses 95 ans, elle en a des choses à dire. Toute une vie bien remplie, dans la guerre ou la paix, dans les deuils ou la joie. Bébé, petite fille, adolescente, jeune mariée, femme, mère et maintenant vieille dame, elle raconte à son petit-fils ses souvenirs, mais aussi son quotidien. Elle lui dit que jamais elle n’a dérogé à son principe » SQM « , Sourire Quand Même. Et ce n’est pas toujours simple. Surtout ces derniers temps. Alors elle veut du champagne, pour trinquer au temps qui passe, et au temps qui reste. Sous la plume de Frédéric Pommier, entre rires et larmes, Suzanne devient une déclaration d’amour, une ode au respect, un plaidoyer pour faire de la vie une fête.
Genre : témoignage
Mon avis sur ce livre est à lire ici.
Le rouge n’est plus une couleur de Rosie Price
Résumé :Le rouge n’est plus une couleur raconte l’histoire d’une amitié qui naît à l’université, lorsque Kate rencontre Max. Ils viennent de milieux sociaux très différents, apprennent à se connaitre de jour en jour puis se rapprochent jusqu’à partager une complicité quasi-fusionnelle. La famille de Max fascine Kate, une famille anglaise aisée et cultivée – la mère de Max est une réalisatrice de tout premier plan – qui lui réserve un accueil chaleureux à chaque fois qu’elle évite de rentrer chez sa propre-mère, une ancienne alcoolique.
Mais Le rouge n’est plus une couleur est également un grand roman sur une vie que quelques minutes suffisent à briser. Lors d’une fête d’anniversaire chez les parents de Max, le cousin de ce dernier conduit Kate dans une chambre et profite de la sidération de celle-ci pour la violer. Elle n’ose pas crier et ferme les yeux afin de ne plus voir le ruban rouge cousu à l’intérieur du col de son agresseur, Lewis. À partir de ce soir-là, le rouge n’est plus une couleur pour Kate. Le souvenir de ce viol et son nouveau rapport au monde la murent dans le silence. La honte, la peur et le dégoût l’empêchent de dire quoi que ce soit pendant plusieurs semaines. Puis Kate va commencer à mettre des mots sur cet événement, à donner des indices sur ce qu’il s’est passé à son entourage et notamment à Max, sans pour autant nommer Lewis. Mais lorsque la vérité est sur le point d’être révélée, la tension monte et les réactions divergent face aux révélations qui risquent de faire éclater la famille…
Genre : roman étranger
Mon avis sur ce livre est à lire ici.
Les femmes qui écrivent vivent dangereusement de Laure Adler et Stefan Bollmann
Résumé : Pendant longtemps, la majorité des femmes surent lire, mais pas écrire, l’écrit restant, dans la répartition traditionnelle des tâches entre les sexes, la chasse gardée des hommes. Quand elles accédèrent enfin au droit à l’écriture, elles durent mener une lutte encore plus longue, celle de la reconnaissance de leur production écrite. Alors que la plupart de ces femmes aspiraient à une vie sans contrainte, où elles auraient pu exprimer librement leur art, les obstacles qui ne cessèrent en effet de se dresser devant elles – trouver du temps pour écrire constituant déjà une tâche en soi – les vouèrent à un anticonformisme qui les mettait en danger. À ces contraintes sociales s’ajouta une pression intérieure, une quête inconditionnelle d’authenticité qui, entravée, put les mener à la folie ou au suicide. Cet ouvrage dresse le portrait d’une cinquantaine de ces auteures, depuis le Moyen Âge avec Hildegarde de Bingen et Christine de Pisan, jusqu’à l’époque contemporaine avec Carson McCullers, Marguerite Yourcenar, Anaïs Nin, Simone de Beauvoir, Marguerite Duras, Françoise Sagan – ou plus récemment Toni Morrison, Isabel Allende ou Arundhati Roy – en passant par les incontournables soeurs Brontë, George Sand, Colette, Virginia Woolf ou Karen Blixen.
Genre : biographie
Mon avis sur ce livre est à lire ici.
Les falaises de Virginie DeChamplain
Résumé : V. vient d’apprendre que l’on a retrouvé le corps sans vie de sa mère, rejeté par le Saint-Laurent sur une plage de la Gaspésie, l’équivalent « du bout du monde ». Elle regagne là-bas, brusquement, sa maison natale, et se confectionne une « île » au milieu du salon venteux, lieu désigné pour découvrir et mieux effacer – ou la ramener – l’histoire des femmes de sa lignée à travers les journaux manuscrits de sa grand-mère. V. se voit prise dans sa lecture, incapable de s’en détacher. Sa seule échappatoire réside derrière le comptoir d’un bar au village, dans une chevelure rousse aérienne, et s’appelle Chloé. Les falaises fait le récit d’un chaos à dompter, d’un grand voyage onirique, historique et féminin, qui de la Gaspésie à l’Islande réunit ces survivantes de mère en fille qui admettent difficilement être de quelque part, préférant se savoir ailleurs et se déraciner à volonté.
Genre : roman étranger
Mon avis sur ce livre est à lire ici.
De pierre et d’os de Bérengère Cournut
Résumé : Dans ce monde des confins, une nuit, une fracture de la banquise sépare une jeune femme inuit de sa famille. Uqsuralik se voit livrée à elle-même, plongée dans la pénombre et le froid polaire. Elle n’a d’autre solution pour survivre que d’avancer, trouver un refuge. Commence ainsi pour elle, dans des conditions extrêmes, le chemin d’une quête qui, au-delà des vastitudes de l’espace arctique, va lui révéler son monde intérieur.
Genre : roman contemporain français
Mon avis sur ce livre est à lire ici.
Réveillez-vous, femmes divines de Véronique de La Cochetière
Résumé : Vous qui êtes unique en cette terre, orchidée d’une beauté sans pareille, il est temps que vous vous réveilliez à votre divinité. Au fond de vous, vous le savez bien, personne ne vous ressemble vraiment, personne n’a votre histoire, et pourtant vous n’avez pas pleinement conscience de votre unicité, de ce qui fait de vous une femme exceptionnelle qui a, comme toute autre femme, sa place dans le monde. Véronique de La Cochetière, nourrie de sa longue expérience de sage-femme et de praticienne en ostéopathie intrapelvienne, va vous ouvrir les portes de votre temple sacré : votre corps. Ignoré si facilement, trop souvent gouverné par votre tête, carcan psychologique du fruit de votre histoire, de votre éducation, des règles transmises par la société, ce corps qui ne peut accueillir que le plus beau va révéler votre féminitude, cet art d’être femme aujourd’hui. Faire la paix avec vos parents en acceptant de ne pas porter le poids transgénérationnel, ne pas surinvestir la compréhension de leurs actions, faire preuve d’humilité et de gratitude, faire la paix avec vos monstres, toutes ces personnes malveillantes qui ont attenté à votre vie et à votre bien-être par des violences physiques ou psychologiques, être en phase avec vous-même sont autant de chemins que l’auteure vous invite à découvrir grâce à des rituels et à un travail corporel basé sur plusieurs outils psychosomatiques. Reconnectée à votre essence divine, vous cheminerez sur cette terre mère en citoyenne du monde, fière de votre pouvoir de transmission et de cette force d’amour et de paix.
Genre : essai
Mon avis sur ce livre est à lire ici.
Une histoire mondiale des femmes photographes de Luce Lebart et Marie Robert
Résumé : Une fabuleuse somme collective, un livre manifeste, un ouvrage de référence : telle est l’ambition de cet ouvrage co-construit par 160 autrices du monde entier qui présentent 300 femmes photographes, de l’invention du médium aux années 2000. Ainsi les portraits de chaque photographe ont été rédigés par des femmes de toute nationalité pour se prémunir de l’écueil d’un regard « occidentalo-centré ». Les séquences de portraits alternent avec des portfolios qui font dialoguer les œuvres entre elles.
Genre : beau livre
Mon avis sur ce livre est à lire ici.
Né d’aucune femme de Franck Bouysse
Résumé : « Mon père, on va bientôt vous demander de bénir le corps d’une femme à l’asile.
– Et alors, qu’y a-t-il d’extraordinaire à cela ? demandai-je.
– Sous sa robe, c’est là que je les ai cachés.
– De quoi parlez-vous ?
– Les cahiers… Ceux de Rose. »Ainsi sortent de l’ombre les cahiers de Rose, ceux dans lesquels elle a raconté son histoire, cherchant à briser le secret dont on voulait couvrir son destin.
Genre : roman noir
Mon avis sur ce livre est à lire ici.
Et vous, quel livre me recommandez-vous sur le droit des femmes ou les femmes en général ?