Sous un ciel d’or – Laura Wood
Quatrième de couverture :
1929. Lou, dix-sept ans, vit dans une ferme des Cornouailles. Elle est fascinée par la magnifique demeure des Cardew, vide depuis des années. Écrivaine en herbe, elle y passe des après-midi seule, en cachette, à lire et à se rêver membre de la prestigieuse famille qu’elle épie dans les revues mondaines.
Quand, à la faveur de l’été, les propriétaires investissent les lieux, Lou est soudain transportée dans le monde luxueux et pétillant de l’aristocratie anglaise. Au centre, un frère et une sœur époustouflants, dont elle devient de plus en plus proche.
Tandis qu’un amour inattendu s’éveille en elle, Lou découvre que le champagne, le jazz et le charleston cachent de sombres secrets.
« Alice se marie aujourd’hui, et l’aube est éclatante. C’est un matin d’été parfait ; rien d’autre que le chant d’un oiseau, les cieux bleu pastel et le murmure délicat de la brise marine. Une moindre perfection eut été intolérable pour le Grand Jour d’Alice. A mon réveil, elle a déjà quitté son lit. Mis à part les draps défaits et l’empreinte de sa tête sur l’oreiller, il ne reste aucune trace de sa présence. J’enfile un short et l’une des vieilles chemises de Pa, puis je glisse mes pieds dans mes chaussures de toile usées et file droit vers la cuisine. Il est encore tôt, mais de délicieuses odeurs grimpent l’escalier à ma rencontre. »
Mon avis :
Ce n’est pas dans mes habitudes de mettre à l’honneur la littérature jeunesse ou young adult par ici. J’en lis rarement, étant persuadée d’avoir passer l’âge ! Lorsque j’ai été contactée pour travailler sur la parution de Sous un ciel d’or de Laura Wood, j’ai été attirée par l’univers du roman, et cette époque que j’affectionne tout particulièrement en littérature. J’ai fait confiance en mon instinct et j’ai accepté de le lire pour vous en parler.
Depuis plusieurs mois, Lou s’invite illégalement dans la sublime et grandiose maison des Cardew, à quelques kilomètres de la ferme familiale. La demeure, inhabitée, fait rêver la jeune fille, qui y passe des heures à lire et surtout à écrire. Un jour pourtant, les propriétaires débarquent, ne lui laissant pas suffisamment de temps pour s’échapper… Comment réagira le charismatique Robert Cardew à cette visite impromptue ?
1929, sud de l’Angleterre. Paillettes, champagnes, boas et colliers de perle vous attendent dans le roman de Laura Wood. Alors qu’elle mène une vie paisible au côté de ses sept frères et sœurs, Lou va voir son été mouvementé après que Caitlin, la sœur de Robert Cardew, l’invite à une réception dans l’emblématique maison. Lou ne le sait pas encore, mais cette soirée en initiera bien d’autres, et bouleversera le cours de sa vie de jeune adulte.
Dans son récit, l’auteure déploie une héroïne qui rêve de liberté, d’émancipation, d’amour et surtout d’écriture. Il n’est pas courant pour une femme à l’époque de clamer ses envies, d’oser s’affirmer et de songer à autre chose que de se marier et d’enfanter. Si elle admire sa sœur Alice, qui vient d’épouser l’homme de sa vie et qui s’apprête à devenir maman, Lou prend conscience, inspirée par ses nouveaux amis, qu’elle est différente. Elle ose ambitionner d’autres projets.
Les fêtes mondaines décrites dans le roman, sont l’occasion pour l’écrivaine d’aborder d’autres sujets capitaux : le racisme, l’homosexualité, le deuil, la famille, et même les problèmes d’alcool. La jeune Lou s’ouvre au monde, et découvre les affres de la vie d’adulte.
C’est l’ambiance Charleston et le caractère libertaire des protagonistes qui m’ont tenue en haleine dans ce roman. Après un démarrage un peu lent, je me suis attachée aux personnages, et me suis invitée royalement dans leurs soirées. J’ai aimé la fluidité du texte et reconnais une traduction réussie par Aurélien d’Almeida. Un bon moment de lecture que je recommande surtout aux grands adolescents et jeunes adultes 😉