Les banalités extraordinaires – Marion du B’
Quatrième de couverture :
« Il y a la vie, et il y a ce point où tout bascule et notre vie passe dans l’après. Dans le sans. Dans l’absence omniprésente de cet être cher qui nous manque tant. Tant de moments qui nous rappellent à cette douleur. Et pourtant, cela nous apprend aussi que la vie est un si beau et si fragile cadeau. Mais mon dieu que ça fait mal, mon dieu que c’est dur ! Pourtant, la mort reste finalement une banalité car elle fait partie de la vie.
Puis il y a ce fossé qui nous sépare aussi des autres, ceux qui ont des mots qui rendent la douleur plus vive, ceux qui ont des reproches, des réflexions qui font mal… même sans le vouloir. Je pardonne, car personne ne sait ce que c’est, sans l’avoir vécu. Parce que même en l’ayant vécu, personne ne traversera une épreuve comme un autre le ferait. Aujourd’hui, je prends ma plus belle plume, après être allée chercher au plus profond de mon âme, des armes encore fraîches dans les yeux pendant que mes mains jouent sur le clavier, afin de partager avec vous, ce drame, qui un jour changea le cours de mon existence.
Puisse t-il aider ceux d’entre vous, restés coincés dans une souffrance sans fin, dans une colère destructrice. En toute humilité et avec tout mon amour, Marion »
« Sur un coup de sang, après une énième dispute avec namoureux suivie d’une soirée à cracher ma colère contre lui, sur les épaules de mes copines, Céline et Lulu, et sur un conseil lancé à la volée par cette dernière alors que chacune regagnait sa voiture, me voilà en train de rédiger un mail à plusieurs ONG pour du volontariat international. Me laissant légèrement emporter par le climat du moment, les larmes me viennent et je me lance dans une tirade qui me bouleverse déjà moi-même. »
Mon avis :
Après trois romans aux allures d’autobiographie, Marion du B’ publie dans la même veine ce quatrième opus, Les banalités extraordinaires, aux éditions Chafouine.
Marion part sur un coup de tête en voyage humanitaire à Phnom Penh au Cambodge. Arrivée sur place, elle apprend le décès de sa mère. Pourquoi cette disparation subite ? Comment faire pour se relever du décès d’un être cher ? L’auteure se livre à cœur ouvert sur cette expérience douloureuse.
Ma transparence coutumière m’oblige à quelques explications envers vous au sujet de ce livre. Après lecture, n’étant pas du tout conquise, j’ai préféré avertir l’écrivaine de cette critique négative. C’est d’un commun accord que nous avons décidé de publier cette chronique. Je la remercie pour sa compréhension.
Sans m’attarder avec excès, le style d’écriture franc, direct et parlé, choisi par Marion dans son livre ne m’a pas convaincu. Le langage très courant, et son texte décousu, rédigé tel un stand-up (comme l’indique l’éditeur au dos du livre) m’ont empêché d’entrer dans le récit. La gravité du sujet évoqué avec la perte d’une mère demande à mon sens un sérieux que je n’ai pas retrouvé dans Les banalités extraordinaires. Certaines expressions grossières ou vulgarités prennent place maladroitement et inutilement tout au long de la lecture.
Comme j’aime à le rappeler régulièrement, chaque livre a son public et trouve un écho personnel en chacun. La meilleure façon de se faire son propre avis, c’est en lisant Les banalités extraordinaires de Marion du B’. Et je prendrais plaisir à échanger avec vous en commentaire ci-dessous si vous avez lu le livre 😉