De vous à moi… – épisode 3
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Recevant régulièrement des questions sur mon parcours, mes débuts sur les réseaux, mon travail au quotidien, j’ai pris le temps de regrouper toutes vos interrogations et d’y répondre une à une.
Aujourd’hui, je réponds à vos questions sur mon activité de blogueuse.
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Après les épisodes 1 & 2 qui vous ont, semble-t-il, beaucoup plus, je reviens avec d’autres questions sur ma vie quotidienne de blogueuse littéraire.
Vas-tu reprendre ton travail après ton congé sans solde ?
Mon congé sans solde prend fin au 31 décembre 2020 donc je prendrais ma décision finale en fin d’année. Avant le confinement, ma nouvelle activité se pérennisait et était amenée à se développer grâce aux nombreuses manifestations autour du livre sur lesquelles je devais travailler. La crise sanitaire est venue fragilisée la situation et remettre en question l’avenir de ma « carrière » de blogueuse. Je reste optimiste pour l’avenir et veut croire en des jours meilleurs !
A quoi attribues-tu la progression fulgurante de ton nombre d’abonnés, en dehors de l’adhésion à ton univers et la qualité de ton contenu ? As-tu fait des démarches qui t’ont apporté de la visibilité ?
Il y a tout d’abord une grosse part de régularité. Je publie au minimum cinq posts chaque semaine sur les réseaux, plusieurs stories chaque jour et un article tous les trois jours sur le blog, et ce, depuis plus de trois ans. Je me donne à fond depuis des années, pour obtenir un travail de qualité, essayer de me renouveler sans cesse, et gagner en visibilité.
Je n’ai jamais fait appel à des robots, ni acheté des abonnés sur Instagram. En revanche, j’ai testé la publicité d’un post en le monétisant mais par manque de résultat, j’ai vite arrêté de payer pour rien.
As-tu des conseils pour les débutants dans le monde du livre sur Instagram ?
Cela rejoint ce que je viens d’écrire dans la réponse précédente : la régularité. Certes, c’est une activité chronophage mais si vous en êtes conscient avant de vous lancer, et prêt à y consacrer du temps, vous aurez des retours 😉 Et toujours travailler avec passion et envie. Il n’y a aucune raison de se forcer !
Connaissais-tu le monde de l’édition avant de te lancer ?
Pas du tout ! Je vivais à Madrid lorsque j’ai démarré, je me sentais très éloignée de ce milieu littéraire parisien. J’ai longtemps cru que je n’étais pas légitime dans ce que je faisais. Sans télévision, et n’étant pas en France, il m’était difficile de connaître les dernières parutions, de côtoyer les éditeurs, de comprendre le fonctionnement du marché du livre en France. Finalement, cela n’a jamais été une barrière pour avancer. J’ai appris au fil de mes rencontres. « L’expérience vient en faisant. »
Fais-tu partie des comités de lecture des maisons d’édition ?
Non, et pour plusieurs raisons : premièrement, car les éditeurs ont généralement un club permanent, qui n’évolue que très peu avec les années. Les clubs sont restreints, les places sont très difficilement disponibles. Ensuite, car cela prend beaucoup de temps et que c’est une activité bénévole. Financièrement, je ne peux pas me permettre pour l’instant de consacrer du temps libre pour ce type d’activité.
Qu’est-ce qui ferait que tu mettes fin à ton activité ?
Si la situation actuelle de crise sanitaire vient à perdurer, mon activité se fragilisera davantage et je serais obligée de mettre fin à mon congé sans solde pour devenir à nouveau salariée. C’est la seule raison pour l’instant qui me vient à l’esprit. En revanche, cela ne m’empêchera pas de continuer à lire et de parler de mes lectures sur les réseaux, de façon moins professionnelle.
Te sens-tu libre d’émettre un avis objectif sur un service presse ? Et comment parler d’un livre qu’on a pas aimé en étant payé ?
Oui. Cela dépend même du contrat établit avec l’éditeur qui me rémunère. Si on me demande de parler positivement d’un livre quelque soit mon ressenti final, je n’accepte pas la collaboration. Je cherche vraiment à être libre de mes propos et de mon contenu.
Si je n’ai pas aimé un roman, et qu’une collaboration rémunérée a été mise en place autour de sa sortie, je trouve les mots avec délicatesse, politesse, et argumentation pour me justifier.
Qu’entends-tu par « création de contenu » ?
Faire une photo, la retravailler, publier un post sur les réseaux ou une storie, c’est de la création de contenu. Rédiger un article sur le blog, c’est de la création de contenu. Préparer un concours pour une marque par le biais d’un post, c’est aussi de la création de contenu. A partir du moment où l’on créé un visuel, une vidéo, c’est créer du matériel pour une marque.
Est-ce que la relation avec les autres blogueurs littéraires t’aident à palier ce manque de collègues que tu peux ressentir en travaillant seule ?
Oui, même si elle n’est pas quotidienne. Grâce aux manifestations littéraires, nous avons la chance de nous croiser et d’échanger autour de notre passion. De même, sur les réseaux, la communauté Bookstagram est très réactive. J’échange très souvent avec mes copines.
La concurrence est-elle rude ?
Je ne considère pas avoir de réelle concurrence. Chaque blogueur a son identité, et a sa pierre à apporter à l’édifice. Pour l’instant, je suis la seule personne en France à vivre d’un compte Instagram dédié aux livres. Je trouve cela dommage et j’espère de tout cœur que c’est amener à se développer. Des influencers beauté, mode, voyage, existent par milliers. Pourquoi pas en littérature ?