10 livres coups de cœur de littérature asiatique

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Elle est entrée dans ma vie il y a quelques années et prend au fil du temps une place de plus en plus conséquente dans mes lectures.

La littérature asiatique explore l’humain avec justesse, sensibilité et simplicité. Elle aborde parfois des thèmes dramatiques, liés à son Histoire. C’est aussi ce que j’aime y trouver.

Voici aujourd’hui 10 livres coups de cœur sur le sujet.

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Les mémoires d’un chat de Hiro Arikawa

Résumé : Un chat de gouttière au parler franc et rompu au langage des humains a pris ses quartiers dans le parking d’un immeuble de Tokyo. Lui qui, pour rien au monde, ne troquerait sa liberté se fait un jour percuter par une voiture et se voit contraint d’accepter la perspective d’une cohabitation durable avec Satoru, un locataire, qui le soigne et lui attribue un nom – Nana. Cinq ans plus tard, des circonstances imprévues obligent Satoru à se séparer de Nana. Désireux de lui trouver un bon maître, il se tourne vers d’anciens camarades d’études, disséminés aux quatre coins du Japon. Commence alors une série de voyages et de retrouvailles qui sont pour Nana autant d’occasions de découvrir le passé de Satoru et de nous révéler maints aspects de la société japonaise.

Nationalité de l’auteur : japonaise.

 

 

Les délices de Tokyo de Durian Sukegawa

Résumé : « Écouter la voix des haricots » : tel est le secret de Tokue, une vieille dame aux doigts mystérieusement déformés, pour réussir le an, la pâte de haricots rouges qui accompagne les dorayaki, des pâtisseries japonaises. Sentarô, qui a accepté d’embaucher Tokue dans son échoppe, voit sa clientèle doubler du jour au lendemain, conquise par ses talents de pâtissière. Mais la vieille dame cache un secret moins avouable et disparaît comme elle était apparue, laissant Sentarô interpréter à sa façon la leçon qu’elle lui a fait partager.

Nationalité de l’auteur : japonaise.

L’info bonus : le roman de Durian Sukegawa a été adapté au cinéma en 2015. Le film faisait partie de la sélection « Un certain regard » au Festival de Cannes la même année.

Vous pouvez retrouver ma chronique par ici.

 

 

La papeterie Tsubaki d’Ito Ogawa

Résumé : Hatoko a vingt-cinq ans et la voici de retour à Kamakura, dans la petite papeterie que lui a léguée sa grand-mère. Le moment est venu pour elle de faire ses premiers pas comme écrivain public, car cette grand-mère, une femme exigeante et sévère, lui a enseigné l’art difficile d’écrire pour les autres. Le choix des mots, mais aussi la calligraphie, le papier, l’encre, l’enveloppe, le timbre, tout est important dans une lettre. Hatoko répond aux souhaits même les plus surprenants de ceux qui viennent la voir : elle calligraphie des cartes de vœux, rédige un mot de condoléances pour le décès d’un singe, des lettres d’adieu aussi bien que d’amour. A toutes les exigences elle se plie avec bonheur, pour résoudre un conflit, apaiser un chagrin. Et c’est ainsi que, grâce à son talent, la papeterie Tsubaki devient bientôt un lieu de partage avec les autres et le théâtre des réconciliations inattendues.

Nationalité de l’autrice : japonaise.

L’info bonus : la suite des aventures de Hatoko est à découvrir dans La République du bonheur, paru aux éditions Picquier en 2020 (et disponible en poche).

Vous pouvez retrouver ma chronique par ici.

 

 

Le poids des secrets d’Aki Shimazaki

Résumé : À la mort de sa mère, survivante de la bombe atomique de Nagasaki, Namiko se voit remettre deux enveloppes. La première est adressée à un oncle maternel dont elle ignorait l’existence et qu’elle est chargée de retrouver. La seconde contient une lettre en forme de confession à sa fille, sans laquelle elle n’aurait pu partir en paix. Elle y raconte son quotidien pendant la guerre, son premier amour, et révèle le secret qui l’a poussée à commettre l’indicible.

Nationalité de l’autrice : québécoise, d’origine japonaise.

L’info bonus : l’écrivaine est spécialiste des pentalogies. Vous pouvez également la découvrir avec Au cœur du Yamato ou L’ombre du chardon.

Vous pouvez retrouver ma chronique par ici.

 

 

La somme de nos folies de Shih-Li Kow

Résumé : À Lubok Sayong, petite ville au nord de Kuala Lumpur, tout est indéniablement unique. Jusqu’à la topographie, une cuvette entre deux rivières et trois lacs, qui lui vaut chaque année une inondation et son lot d’histoires mémorables.Cette année-là, exceptionnelle entre toutes, l’impétueuse Beevi décide de rendre enfin la liberté à son poisson qui désespère dans un aquarium trop petit, d’adopter Mary Anne, débarquée sans crier gare de son orphelinat où toutes les filles s’appellent Mary quelque chose, et d’embaucher l’extravagante Miss Boonsidik pour l’aider à tenir la grande demeure à tourelles de feu son père, reconvertie en bed & breakfast… Le tout livré en alternance et avec force commentaires par la facétieuse Mary Anne et par Auyong, l’ami fidèle, vieux directeur chinois de la conserverie de litchis, qui coulerait des jours paisibles s’il ne devenait l’instigateur héroïque d’une gay pride locale.

Nationalité de l’autrice : malaisienne.

Vous pouvez retrouver ma chronique par ici.

 

 

Âme brisée d’Akira Mizubayashi

Résumé : Tokyo, 1938. Quatre musiciens amateurs passionnés de musique classique occidentale se réunissent régulièrement au Centre culturel pour répéter. Autour du Japonais Yu, professeur d’anglais, trois étudiants chinois, Yanfen, Cheng et Kang, restés au Japon, malgré la guerre dans laquelle la politique expansionniste de l’Empire est en train de plonger l’Asie. Un jour, la répétition est brutalement interrompue par l’irruption de soldats. Le violon de Yu est brisé par un militaire, le quatuor sino-japonais est embarqué, soupçonné de comploter contre le pays. Dissimulé dans une armoire, Rei, le fils de Yu, onze ans, a assisté à la scène. Il ne reverra jamais plus son père… L’enfant échappe à la violence des militaires grâce au lieutenant Kurokami qui, loin de le dénoncer lorsqu’il le découvre dans sa cachette, lui confie le violon détruit. Cet événement constitue pour Rei la blessure première qui marquera toute sa vie…

Nationalité de l’auteur : japonaise.

Vous pouvez retrouver ma chronique par ici.

 

Les chats ne rient pas de Kosuke Mukai

Résumé : Il y a d’abord un chat de gouttière au pelage d’un roux doré, qui aime dormir pelotonné en U devant le poêle. Il est vieux et ses jours sont comptés. Pour réconforter ce chat en fin de vie, se forme un étrange ménage à trois composé d’une jeune et prometteuse réalisatrice de cinéma, de son mari journaliste et de son ex-compagnon, scénariste désenchanté et trop porté sur la boisson. Une intimité imprévue se crée entre eux à la faveur de leur amour commun pour ce chat. Car sa présence crée une mystérieuse alchimie avec ces sentiments mêlés qui agitent le cœur des hommes et leur sont parfois si impénétrables. Peut-être leur donne-t-il l’occasion de comprendre enfin, et de faire face bravement : il faut accepter d’aimer. Nous qui avons du mal à nous aimer nous-mêmes, nous devons au moins essayer d’aimer quelqu’un d’autre sans avoir peur.

Nationalité de l’auteur : japonaise.

Vous pouvez retrouver ma chronique par ici.

 

Certaines n’avaient jamais vu la mer de Julie Otsuka

Résumé : L’écriture de Julie Otsuka est puissante, poétique, incantatoire. Les voix sont nombreuses et passionnées. La musique sublime, entêtante et douloureuse. Les visages, les voix, les images, les vies que l’auteur décrit sont ceux de ces Japonaises qui ont quitté leur pays au début du XXe siècle pour épouser aux États-Unis un homme qu’elles n’ont pas choisi. C’est après une éprouvante traversée de l’océan Pacifique qu’elles rencontrent pour la première fois à San Francisco leur futur mari. Celui pour lequel elles ont tout abandonné. Celui dont elles ont tant rêvé. Celui qui va tant les décevoir. A la façon d’un chœur antique, leurs voix s’élèvent et racontent leurs misérables vies d’exilées … leur nuit de noces, souvent brutale, leurs rudes journées de travail dans les champs, leurs combats pour apprivoiser une langue inconnue, la naissance de leurs enfants, l’humiliation des Blancs, le rejet par leur progéniture de leur patrimoine et de leur histoire … Une véritable clameur jusqu’au silence de la guerre. Et l’oubli…

Nationalité de l’autrice : américaine, d’origine japonaise.

Vous pouvez retrouver ma chronique par ici.

 

Pachinko de Min Jin Lee

Résumé : Début des années 1930. Dans un petit village coréen, la jeune Sunja se laisse séduire par les belles paroles et tendres attentions d’un riche étranger. Lorsqu’elle découvre qu’elle est enceinte et que son amant est déjà marié, elle est confrontée à un choix : devenir, comme tant d’autres jeunes femmes dans sa situation, une seconde épouse, une « épouse coréenne » ou couvrir sa famille de déshonneur. Elle choisira une troisième voie : le mariage avec Isak, un pasteur chrétien qu’elle connaît à peine et qui lui offre une nouvelle existence au Japon. Cette décision est le point de départ d’un douloureux exil qui s’étendra sur huit décennies et quatre générations.

Nationalité de l’autrice : américaine, d’origine sud-coréenne.

L’info bonus : le roman a été adapté en série diffusée sur apple tv. Si la chronologie du livre n’est pas respectée, j’ai eu un réel coup de cœur pour cette adaptation.

Vous pouvez retrouver ma chronique par ici.

 

 

Filles de la mer de Mary Lynn Bracht

Résumé : Il est parfois plus difficile de respirer en dehors de l’eau que dans les profondeurs des vastes océans…
Sur l’île de Jeju, au sud de la Corée, Hana et sa petite sœur Emi appartiennent à la communauté haenyeo, au sein de laquelle ce sont les femmes qui font vivre leur famille en pêchant en apnée. Un jour, alors qu’Hana est en mer, elle aperçoit un soldat japonais sur la plage qui se dirige vers Emi. Aux deux filles on a maintes fois répété de ne jamais se retrouver seules avec un soldat. Craignant pour sa sœur, Hana rejoint le rivage aussi vite qu’elle le peut et se laisse enlever à sa place. Elle devient alors, comme des milliers d’autres Coréennes, une femme de réconfort en Mandchourie.

Nationalité de l’autrice : américaine, d’origine sud-coréenne.

Vous pouvez retrouver ma chronique par ici.

 

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Quels sont vos coups de cœur en

littérature asiatique ?

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Commentaires (7)
Izzy2023-06-16 09:23:44Répondre

Il faut lire aussi la cérémonie du thé de Noriko Morishita, il a été adapté au cinéma dont le film est Dans un jardin qu'on dirait éternel. splendide adaptation, envoûtant et incroyable

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mademoisellelit2023-06-16 17:07:13Répondre

Je note ça, merci !

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Izzy2023-06-16 09:12:37Répondre

Une pépite la papeterie Tsubaki, si tu n'as pas lu la suite je te conseille la République du bonheur. Sinon du même auteure tu aimerais c'est sur le goûter du lion. Très poétique et magnifique.
As- tu lu Terre de mousson? C'est un auteur thaïlandais, il est pas mal ça parle d'handicap et de la quête identitaire. Je te conseille aussi l'écrivain Lao She avec quatre générations sous un même toit ou encore le miroir de l'impératrice. Est-ce que tu lis des mangas ? Parce que en fait même si tu n'en lis pas tu dois essayer avec quartier lointain de jiro taniguchi ( c'est en deux tomes seulement ☺️. Bonne lecture. À part ça très belle sélection j'ai hâte de découvrir la littérature malaisienne et sud coréenne que je ne connais pas. Merci!

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mademoisellelit2023-06-16 17:07:49Répondre

Comme je te l'ai écrit sous d'autres articles, j'ai déjà lu Le goûter du lion, et tous les titres d'Ito Ogawa d'ailleurs. ;)

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Stéphanie2023-04-27 11:09:10Répondre

Je ne suis pas branchée literature asiatique. A chaque fois j'ai été déçue..peut être n ais je pas ce côté poétique en moi :)
Grâce a ta belle sélection je vais re essayer:) merciiii

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mademoisellelit2023-04-28 08:54:26Répondre

Tu avais lu quels titres ? Tu as testé Ito Ogawa ?

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Izzy2023-06-16 09:16:01Répondre

Ito Ogawa si tu ne connais pas, essayes avec le goûter du lion ou la papeterie Tsubaki et par la suite si ça t'as plu la République du bonheur.

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Sylvie2023-04-18 14:49:21Répondre

Une belle sélection., la papeterie Tsubaki est très réussi
J’aime beaucoup un auteur coréen Chang rae Lee avec Langue Natale pour le découvrir : trouver la passerelle entre 2 cultures pour s’intégrer sans se désintégrer . Une plume délicate

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mademoisellelit2023-04-18 16:38:21Répondre

A découvrir alors !

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Cindy2023-04-18 12:20:38Répondre

On pourrait ajouter " Le rêve de Ryôsuke", de Durian Sukegawa, l'auteur qui a écrit "Les délices de Tokyo". Et oui quelques livres de Murakami : les 3 tomes de "1Q84", "Kafka sur le rivage" etc...
Merci pour cette belle liste, j'ai tous envie de les lire !

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mademoisellelit2023-04-18 16:38:07Répondre

Je suis un peu insensible à la plume de Murakami mais je viens d'acheter La Ballade de l'impossible pour retenter l'expérience. ;)

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Nathalie2023-04-17 23:30:54Répondre

Un magnifique roman japonais, Les Années douces de Kawakami Hiromi. Il a été adapté en manga par Taniguchi, le maître du manga japonais.
Gros coup de coeur pour le roman vietnamien Terre des Oublis de Duong Thu Huong.
Dans votre top 10 il manque un roman de Haruki Murakami, La Ballade de l’impossible, pour entrer dans son univers, et puis Kafka sur le rivage et Chroniques de l’oiseau à ressort.
Merci pour cette belle sélection

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mademoisellelit2023-04-18 08:47:12Répondre

Merci pour ces jolis conseils.
J'ai lu Murakami il y a quelques années mais je suis un peu restée sur ma faim... Je viens d'acheter La Ballade de l'impossible justement. J'en reparlerai. :)

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Patricia2023-09-25 20:55:46Répondre

Merci pour vos recommandations et d'avoir ajouté Murakami. Cependant, il me semble que sa littérature n'est pas dans la même catégorie que tous les autres cités.
Personnellement, je les apprécie tous

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Claire2023-04-17 22:01:11Répondre

"La formule préférée du professeur" de yoko ogawa

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mademoisellelit2023-04-18 08:46:10Répondre

Merci, je découvre cette écrivaine grâce à vous. Je la note.

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